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document de travail - Université de la Nouvelle-Calédonie

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Selon <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s scientifiques, le réchauffement climatique observé est <strong>la</strong>rgement attribué<br />

aux rejets <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> serre résultant <strong>de</strong> l’activité humaine. Les experts du GIEC (cf. encadré<br />

GIEC) ont confirmé le 2 février 2007 que <strong>la</strong> probabilité que le réchauffement climatique soit dû à<br />

l'activité humaine est supérieure à 90 %.<br />

L’effet <strong>de</strong> serre est un phénomène naturel. Les gaz dits « à effet <strong>de</strong> serre » piègent une partie du<br />

rayonnement infrarouge émis par <strong>la</strong> Terre vers l’atmosphère terrestre et augmentent ainsi <strong>la</strong><br />

température <strong>de</strong> basse atmosphère (troposphère). Sans cet effet, <strong>la</strong> température <strong>de</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre<br />

serait <strong>de</strong> 33 °C plus faible en moyenne, soit <strong>de</strong> -18 °C. Seulement, ce phénomène se renforce<br />

considérablement <strong>de</strong>puis quelques années, en raison d’une augmentation importante <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

concentration <strong>de</strong>s gaz à effet <strong>de</strong> serre d’origine anthropique. En particulier, le dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> carbone<br />

(CO2), naturellement en très faible concentration dans l'atmosphère, a augmenté considérablement<br />

<strong>de</strong>puis environ <strong>de</strong>ux siècles. La concentration atmosphérique <strong>de</strong> CO2 est passée <strong>de</strong> 270 ppm (parties<br />

par million) dans les années 1850, au début <strong>de</strong> <strong>la</strong> révolution industrielle, à 380 ppm aujourd’hui. Les<br />

émissions ont été fortement accrues ces 30 <strong>de</strong>rnières années ; elles ont augmenté <strong>de</strong> 80 % entre<br />

1970 et 2004 (cf. graph émissions CO2). En 2020, <strong>la</strong> concentration <strong>de</strong> CO2 <strong>de</strong>vrait atteindre 420 ppm<br />

selon le GIEC<br />

Encadré 1.3 : Activités responsables <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> CO2 dans le mon<strong>de</strong><br />

Les énergies fossiles (pétrole, charbon ou gaz) sont <strong>la</strong> principale source du gaz carbonique qui se<br />

concentre dans l’atmosphère. L’activité humaine qui émet le plus <strong>de</strong> CO2 dans le mon<strong>de</strong> est <strong>la</strong><br />

production d’énergie à partir <strong>de</strong> combustibles fossiles, responsable <strong>de</strong> 27 % <strong>de</strong>s émissions. Elle est<br />

suivie <strong>de</strong> près par l’industrie, à l’origine <strong>de</strong> 25 % <strong>de</strong>s émissions (cf. camembert). Le transport, routier,<br />

terrestre et aérien, responsable <strong>de</strong> 17 % <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> CO2, est aussi un contributeur important du<br />

changement climatique. L’avion, en particulier est extrêmement polluant ; il émet 30 fois plus <strong>de</strong> CO2<br />

que le train pour le même trajet. Néanmoins, les hydrocarbures ne sont pas les uniques responsables<br />

<strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> gaz carbonique. La déforestation, qui explique 22 % <strong>de</strong>s émissions, représente<br />

également une part importante <strong>de</strong>s dégagements <strong>de</strong> CO2. La déforestation se poursuit à un rythme<br />

a<strong>la</strong>rmant, avec 13 millions d’hectares détruits dans le mon<strong>de</strong> chaque année. La disparition <strong>de</strong>s forêts<br />

entraîne un dégagement du carbone qui est contenu dans leur biomasse végétale et dans les sols.<br />

Ainsi, en plus d’être une cause majeure d’érosion <strong>de</strong> biodiversité, <strong>la</strong> déforestation est aussi en gran<strong>de</strong><br />

partie responsable du changement climatique.<br />

Les îles sont particulièrement menacées par le changement climatique, pourtant, <strong>de</strong> manière<br />

générale, leur responsabilité dans cette problématique est re<strong>la</strong>tivement limitée. Les îles du Pacifique<br />

par exemple constituent 0,12 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion mondiale et ne sont responsables que <strong>de</strong> 0,003 %<br />

<strong>de</strong>s dégagements <strong>de</strong> CO2 (IPCC 2001). Cependant, <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s îles <strong>de</strong> l’outre-mer européen ont<br />

<strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> CO2 par habitant re<strong>la</strong>tivement élevées, simi<strong>la</strong>ires à <strong>la</strong> moyenne <strong>de</strong> l’Union<br />

Européenne <strong>de</strong> 7,5 tonnes par habitant et par an (CALCULER LA MOYENNE POUR L’OUTRE-MER),<br />

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