document de travail - Université de la Nouvelle-Calédonie
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présence d’herbiers marins, d’étendues <strong>de</strong> sable, <strong>de</strong> fossés et <strong>de</strong> monts sous-marins. Des petites<br />
popu<strong>la</strong>tions nicheuses <strong>de</strong> tortues luth, imbriquées et vertes sont en déclin. Le Parc National <strong>de</strong>s îles<br />
Vierges Britanniques, créé en 1957, couvre 2 800 hectares <strong>de</strong> forêts tropicales, 16 kilomètres <strong>de</strong> côte<br />
et plus <strong>de</strong> 2 000 hectares <strong>de</strong> récifs coralliens sur l’île <strong>de</strong> St John. Il a été désigné comme Réserve <strong>de</strong><br />
Biosphère par l’UNESCO en 1976. Plusieurs aires marines protégées ont été déc<strong>la</strong>rées aux îles<br />
Vierges Britanniques, mais leur gestion effective est limitée (Spalding 2001). Cependant, le National<br />
Park Trust est sur le point <strong>de</strong> mettre en p<strong>la</strong>ce un réseau d’aires marines protégées qui protégeraient<br />
30 % <strong>de</strong> chaque type d’habitats.<br />
Pressions existantes - La biodiversité <strong>de</strong>s îles Vierges Britanniques est directement menacée par le<br />
développement rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’industrie du tourisme. Notamment à Torto<strong>la</strong>, l’île principale, <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s<br />
zones humi<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s mangroves a été dégradée. D’autre part, les espèces introduites envahissantes<br />
comme les chats, les rats, les mangoustes et les cochons sauvages exercent une pression<br />
supplémentaire sur <strong>la</strong> biodiversité <strong>de</strong>s îles et perturbent particulièrement les espèces d’oiseaux qui<br />
nichent au sol. Plus <strong>de</strong> 90 % <strong>de</strong>s récifs sont menacés par les activités humaines (Burke 2004), en<br />
particulier par <strong>la</strong> surpêche (principalement <strong>de</strong>s conques, <strong>la</strong>ngoustes et poissons commerciaux), mais<br />
aussi par le développement côtier, <strong>la</strong> pollution et <strong>la</strong> sédimentation d’origine terrestre.<br />
Impacts du changement climatique sur <strong>la</strong> biodiversité - Anegada est l’île <strong>la</strong> plus exposée aux<br />
impacts du changement climatique car l’ensemble <strong>de</strong> ses terres sont basses, et donc vulnérables à<br />
l’élévation du niveau <strong>de</strong> l’océan et aux cyclones. A Torto<strong>la</strong>, les zones commerciales principales au sud<br />
<strong>de</strong> l’île sont également au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer et donc directement menacées. Les îles Vierges<br />
Britanniques ont toujours été sujettes aux cyclones et aux tempêtes tropicales. Les <strong>de</strong>rniers en date,<br />
Hugo (1989), Luis et Marylin (1995) ont été particulièrement dévastateurs. Lors du passage du<br />
cyclone Hugo, les mangroves ont montré leur capacité à protéger les terres basses contre les vagues.<br />
Plus <strong>de</strong> 200 bateaux ont cherché à s’abriter dans <strong>la</strong> baie <strong>de</strong> Paraquita lors du passage du cyclone.<br />
Une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’UNESCO a suivi avec précision l’évolution <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ges dans les îles Vierges<br />
Britanniques <strong>de</strong>puis 1989, juste avant le passage du cyclone Hugo à 70 kilomètres au sud <strong>de</strong> Torto<strong>la</strong>.<br />
La <strong>la</strong>rgeur <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ges <strong>de</strong>s îles Vierges Britanniques a rétréci d’un mètre en moyenne sur l’ensemble<br />
du territoire, avec un maximum <strong>de</strong> trois mètres pour l’île Jost Van Dyke. La vague <strong>de</strong> chaleur <strong>de</strong> 2005<br />
qui a touché l’ensemble <strong>de</strong>s Caraïbes a provoqué un b<strong>la</strong>nchissement <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 90 % <strong>de</strong>s récifs <strong>de</strong>s<br />
îles Vierges Britanniques. La perte <strong>de</strong>s coraux conséquente a été évaluée à 35 % (Reefcheck 2005).<br />
Implications socio-économiques - L’industrie du tourisme est sans conteste le secteur économique<br />
le plus menacé par le changement climatique aux îles Vierges Britanniques. Les p<strong>la</strong>ges <strong>de</strong> sable<br />
b<strong>la</strong>nc et les récifs coralliens, principales attractions <strong>de</strong> l’île, sont directement mis en danger par <strong>la</strong><br />
fréquence croissante <strong>de</strong>s cyclones et <strong>la</strong> répétition <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> b<strong>la</strong>nchissement. L’inondation <strong>de</strong>s<br />
littoraux est également une menace forte pour l’économie <strong>de</strong>s îles. La zone commerciale principale à<br />
Anegada, par exemple, est située au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer. Enfin, les îles Vierges Britanniques disposent<br />
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