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document de travail - Université de la Nouvelle-Calédonie

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Température <strong>de</strong> l’air Arctique : Augmentation <strong>de</strong> 4,9 °C [+ 4 à + 5,6]<br />

Antarctique : Augmentation <strong>de</strong> 2,6 °C [+ 2,3 à + 3]<br />

Précipitations Arctique : Augmentation <strong>de</strong> 18 % [+ 15 à + 22]<br />

Antarctique : Augmentation <strong>de</strong> 14% [+ 9 % à + 17]<br />

Banquise Arctique : Disparition <strong>de</strong> <strong>la</strong> banquise <strong>de</strong> fin d’été<br />

Impact du changement climatique sur <strong>la</strong> biodiversité - D’une manière générale, le changement<br />

climatique peut affecter les écosystèmes marins au niveau <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions, <strong>de</strong>s comportements et <strong>de</strong><br />

l’expression phénotypique. L’augmentation <strong>de</strong>s températures pourrait notamment provoquer une<br />

migration <strong>de</strong> certaines espèces en direction du pôle. On peut également s’attendre à <strong>de</strong>s<br />

changements <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> reproduction et <strong>de</strong> prédation (cf. encadré 7.2 et 7.7), ainsi que <strong>de</strong>s<br />

itinéraires <strong>de</strong> migration. La taille et <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions est également à même <strong>de</strong> varier, avec<br />

une possible fragmentation et une réduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> diversité génétique. Des changements dans les<br />

phénologies <strong>de</strong>s espèces seraient <strong>la</strong> conséquence directe d’un changement <strong>de</strong>s conditions<br />

environnementales ; ces changements surviendraient au niveau <strong>de</strong>s dates d’arrivée <strong>de</strong>s espèces<br />

migratrices, <strong>de</strong>s dates <strong>de</strong> nidification, <strong>de</strong> ponte, etc. Les comportements peuvent changer, <strong>de</strong>s<br />

espèces ayant besoin <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> repos, <strong>de</strong> pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> refroidissement, etc. Enfin, <strong>de</strong>s<br />

changements <strong>de</strong> morphologie, comme <strong>de</strong>s changements <strong>de</strong> masse corporelle, <strong>de</strong> capacité<br />

reproductive peuvent être <strong>la</strong> conséquence soit <strong>de</strong> contraintes énergétiques, soit <strong>de</strong> capacités<br />

physiologiques altérées (Trathan et al. 2007). Enfin, <strong>de</strong>s changements <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> banquise<br />

peuvent affecter aussi bien <strong>la</strong> production primaire (cf. encadré 7.4) que les prédateurs supérieurs qui<br />

s’en nourrissent (cf. encadré 7.5). Au niveau <strong>de</strong>s écosystèmes terrestres, certains mécanismes sont<br />

simi<strong>la</strong>ires à ceux qui peuvent affecter les écosystèmes marins. La migration vers <strong>de</strong> plus hautes<br />

<strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s est probable, surtout pour <strong>de</strong>s territoires étendus, comme le Groen<strong>la</strong>nd. Dans les milieux<br />

insu<strong>la</strong>ires réduits, comme dans les archipels <strong>de</strong> Géorgie du Sud ou <strong>de</strong> Crozet, ces migrations en<br />

<strong>la</strong>titu<strong>de</strong> sont peu probables en raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> taille limitée <strong>de</strong>s îles. Le développement <strong>de</strong>s espèces<br />

envahissantes sera très certainement favorisé par <strong>de</strong>s conditions climatiques plus clémentes (cf.<br />

encadré 7.6). Certaines espèces ont déjà commencé à coloniser <strong>de</strong> plus vastes territoires grâce à une<br />

augmentation <strong>de</strong>s températures moyennes. C’est par exemple le cas <strong>de</strong> <strong>la</strong> mouche bleue aux<br />

Kerguelen. Le retrait <strong>de</strong>s g<strong>la</strong>ciers peut également permettre à <strong>de</strong>s espèces envahissantes <strong>de</strong><br />

coloniser <strong>de</strong> nouveaux espaces qui leur étaient jusqu’alors inaccessibles. Cette menace est<br />

émergente dans l’archipel <strong>de</strong> Géorgie du Sud et les dégâts déjà occasionnés par les rats sur les<br />

popu<strong>la</strong>tions d’oiseaux marins pourraient être encore plus étendus à l’avenir.<br />

Conséquences sociales et économiques – Les popu<strong>la</strong>tions humaines permanentes sont beaucoup<br />

plus nombreuses dans les territoires <strong>de</strong> l’Arctique (environ 4 millions d’habitants) que dans les régions<br />

sub-po<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> l’Antarctique. De fait, les implications socio-économiques du changement climatique<br />

pour les popu<strong>la</strong>tions locales seront beaucoup plus fortes au Groen<strong>la</strong>nd et à Saint Pierre et Miquelon.<br />

Au Groen<strong>la</strong>nd, les popu<strong>la</strong>tions traditionnelles ont déjà été fortement perturbées par l’arrivée <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

civilisation occi<strong>de</strong>ntale. Ceci a entraîné l’apparition <strong>de</strong> nouveaux maux, notamment liés au régime<br />

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