document de travail - Université de la Nouvelle-Calédonie
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1.2) LA BIODIVERSITE D’OUTRE-MER<br />
1.2.1) UNE DIVERSITE BIOLOGIQUE EXCEPTIONNELLE<br />
Qu’est ce que <strong>la</strong> « biodiversité » ?<br />
La diversité biologique est l’ensemble <strong>de</strong> toutes les formes du vivant. Elle est habituellement<br />
subdivisée en trois niveaux : <strong>la</strong> diversité génétique, c'est-à-dire <strong>la</strong> variabilité <strong>de</strong>s gènes au sein d’une<br />
même espèce ou d’une popu<strong>la</strong>tion ; <strong>la</strong> diversité interspécifique, qui correspond à <strong>la</strong> diversité <strong>de</strong>s<br />
espèces animales ou végétales ; et enfin <strong>la</strong> diversité écosystémique, qui correspond à <strong>la</strong> diversité <strong>de</strong>s<br />
habitats et <strong>de</strong>s interactions entre les espèces et leur environnement. Le terme <strong>de</strong> biodiversité a été<br />
utilisé pour <strong>la</strong> première fois en 1988 par l’entomologiste américain E. O. Wilson.<br />
Les collectivités d’outre-mer <strong>de</strong> l’Union Européenne accueillent une biodiversité exceptionnelle.<br />
Présentes dans les trois grands océans et sous différentes <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>s, ces collectivités abritent<br />
beaucoup plus d’espèces endémiques (exclusives à une région géographique limitée) que n’en<br />
compte l’ensemble <strong>de</strong> l’Europe continentale.<br />
Les îles représentent <strong>de</strong> manière générale <strong>de</strong>s centres privilégiés d'endémisme. Leurs écosystèmes<br />
se sont développés <strong>de</strong> façon isolée, à l’écart <strong>de</strong>s continents, et ont favorisé <strong>la</strong> formation d’espèces<br />
nouvelles, parfaitement adaptées au cadre <strong>de</strong> vie insu<strong>la</strong>ire et à ses contraintes spécifiques. Chaque<br />
île présente un climat et une géographie distincts, et génère une faune et une flore ajustées à ces<br />
caractéristiques. Les îles constituent donc un splendi<strong>de</strong> <strong>la</strong>boratoire <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s espèces ; et<br />
l’outre-mer européen, avec plus <strong>de</strong> 350 îles tropicales, tempérées ou po<strong>la</strong>ires, offre une richesse<br />
d’habitats et d’espèces inestimable. La <strong>Nouvelle</strong>-<strong>Calédonie</strong> à elle seule compte par exemple 2 423<br />
espèces endémiques, alors que <strong>la</strong> France n’en compte que 353.<br />
A travers <strong>la</strong> Guyane française, l’Union Européenne est aussi présente en Amazonie. Cette région qui<br />
ne couvre que 7 % <strong>de</strong>s terres émergées renfermerait plus <strong>de</strong> <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong>s espèces animales et<br />
végétales du mon<strong>de</strong> entier. Les 83 000 km² <strong>de</strong> forêt amazonienne <strong>de</strong> Guyane contiennent environ <strong>la</strong><br />
moitié <strong>de</strong> <strong>la</strong> biodiversité française (29 % <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ntes, 55 % <strong>de</strong>s vertébrés et 92 % <strong>de</strong>s insectes) sur un<br />
territoire environ huit fois plus petit (Gargominy 2003).<br />
Par ailleurs, les eaux <strong>de</strong>s îles tropicales <strong>de</strong> l’outre-mer européen recèlent une faune et une flore<br />
marine exceptionnelle. La Polynésie française à elle seule détient 20 % <strong>de</strong>s atolls du mon<strong>de</strong>. La<br />
<strong>Nouvelle</strong>-<strong>Calédonie</strong> est <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième plus gran<strong>de</strong> barrière <strong>de</strong> corail <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète avec ses 14 280 km²<br />
<strong>de</strong> récif. Enfin, les îles Canaries comptent 29 <strong>de</strong>s 80 espèces <strong>de</strong> baleines, soit 36 % <strong>de</strong>s espèces<br />
recensées dans le mon<strong>de</strong>.<br />
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