document de travail - Université de la Nouvelle-Calédonie
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ou moins dégradées (fourrés arbustifs), <strong>de</strong> <strong>la</strong>n<strong>de</strong> à Dicranopteris appelée toafa (« désert » en dialecte<br />
local), <strong>de</strong> cultures et <strong>de</strong> jachères. Le territoire comprend 350 espèces <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ntes vascu<strong>la</strong>ires dont sept<br />
seulement sont endémiques. L’avifaune est re<strong>la</strong>tivement pauvre avec 25 espèces nicheuses, dont 15<br />
espèces terrestres et 10 marines. Wallis comprend un récif barrière <strong>de</strong> 65 km² et un <strong>la</strong>gon <strong>de</strong> 200 km².<br />
Futuna et Alofi n’ont pas <strong>de</strong> <strong>la</strong>gon, mais un récif tablier <strong>de</strong> 100 mètres <strong>de</strong> <strong>la</strong>rge en moyenne. Le<br />
territoire compte 30 genres <strong>de</strong> coraux, 330 espèces <strong>de</strong> poissons et 310 espèces <strong>de</strong> mollusques<br />
(Gargominy 2003). Les récifs coralliens du territoire sont encore très peu connus. Une mangrove <strong>de</strong><br />
50 hectares est présente dans les petites anses vaseuses <strong>de</strong> <strong>la</strong> côte ouest <strong>de</strong> l’île d’Uvéa.<br />
Pressions existantes - L’érosion et <strong>la</strong> perte <strong>de</strong> fertilité <strong>de</strong>s sols, résultant <strong>de</strong>s pratiques culturales par<br />
brûlis et jachère, figurent parmi les problèmes d’environnement majeurs du territoire. Les agriculteurs<br />
possédant <strong>de</strong> petites parcelles <strong>de</strong> terrain brûlent leurs champs après <strong>la</strong> récolte et contribuent à faire<br />
disparaître <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> surface. Les substances nutritives et les matières organiques contenues dans<br />
les terrains pentus <strong>de</strong> l’île sont emportées vers <strong>la</strong> mer (particulièrement à Futuna) et <strong>la</strong> sédimentation<br />
ainsi créée entraîne une dégradation importante <strong>de</strong>s récifs. Reefbase estime que 25 % <strong>de</strong>s récifs<br />
coralliens <strong>de</strong> Wallis et Futuna sont menacés. La turbidité et l’eutrophisation causées par l’érosion font<br />
partie <strong>de</strong>s pressions provoquant cette dégradation. Par ailleurs certaines métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pêche<br />
traditionnelles sont <strong>de</strong>structives pour le milieu marin. On note aussi une surexploitation <strong>de</strong>s<br />
ressources halieutiques dans certaines localités (Salvat 2007).<br />
4.4.2) MENACES NOUVELLES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE<br />
Impact sur <strong>la</strong> biodiversité - L’impact majeur du changement climatique sur <strong>la</strong> biodiversité <strong>de</strong> Wallis<br />
et Futuna est probablement le b<strong>la</strong>nchissement <strong>de</strong>s coraux dû à l’augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> température <strong>de</strong><br />
l’eau. L’amplitu<strong>de</strong> du b<strong>la</strong>nchissement est mal connue car les récifs du territoire sont très peu étudiés.<br />
Ils sont contrôlés <strong>de</strong>puis 1999 seulement. Un b<strong>la</strong>nchissement significatif <strong>de</strong>s coraux a été observé en<br />
2003 jusqu’à 20 mètres <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur, mais il n’y a pas eu d’évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> mortalité (Vieux 2004).<br />
Une élévation du niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer pourrait affecter les mangroves et les écosystèmes côtiers du<br />
territoire. Des premiers signes d’érosion du littoral ont été observés à Wallis avec <strong>de</strong>s disparitions <strong>de</strong><br />
certaines p<strong>la</strong>ges et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssouchement <strong>de</strong> cocotiers (Photos Ferraton). Cependant, il est difficile <strong>de</strong><br />
faire le lien avec certitu<strong>de</strong> entre ces cas isolés d’érosion et l’élévation du niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer, car ces<br />
exemples d’érosions pourraient aussi être causés par <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong> mangroves, le prélèvement<br />
<strong>de</strong> sable par <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion locale, ou le changement <strong>de</strong> courants marins. L’élévation du niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
mer annoncée risque également affecter les zones humi<strong>de</strong>s du territoire. La remontée d’eau <strong>de</strong> mer<br />
dans les aquifères pourrait réduire les réserves d’eau douce dans <strong>la</strong> nappe phréatique. Ce<strong>la</strong> aurait<br />
pour conséquence probable une modification <strong>de</strong> <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong> <strong>la</strong> végétation sur le territoire<br />
(phénomène observé sur les îles Tuvalu) (communication personnelle Ferraton). En effet, un certain<br />
nombre <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ntes puisent l'eau qui leur est nécessaire dans <strong>la</strong> nappe.<br />
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