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document de travail - Université de la Nouvelle-Calédonie

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s’est considérablement réduite ces <strong>de</strong>rnières décennies. Les surfaces enregistrées étaient <strong>de</strong> 7<br />

millions <strong>de</strong> km² en 1978, <strong>de</strong> 5,32 millions km² en 2005 et <strong>de</strong> 4,13 millions <strong>de</strong> km² en septembre 2007<br />

(NASA 2007). L’extension minimale <strong>de</strong> septembre 2007 était environ 40 % inférieure aux valeurs<br />

moyennes pour cette saison ; c’est <strong>la</strong> plus forte diminution jamais enregistrée. Ces résultats<br />

dépassent toutes les prévisions <strong>de</strong>s modèles climatiques présentés par le GIEC au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> même<br />

année.<br />

La calotte g<strong>la</strong>ciaire terrestre du Groen<strong>la</strong>nd (in<strong>la</strong>ndsis) est en train <strong>de</strong> fondre également. L’in<strong>la</strong>ndsis est<br />

<strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> masse <strong>de</strong> g<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> l’Arctique, avec 1 640 000 km², elle représente environ 9 % <strong>de</strong>s<br />

réserves d’eau douce mondiale. L’épaisseur <strong>de</strong> cet in<strong>la</strong>ndsis, qui recouvre 85 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> superficie du<br />

Groen<strong>la</strong>nd, atteint plus <strong>de</strong> 3 500 mètres par endroits. Des mesures aériennes, satellitaires et<br />

sismiques ont été combinées pour évaluer les évolutions récentes <strong>de</strong> l’in<strong>la</strong>ndsis : il apparaît que celui-<br />

ci a tendance à fondre sur les bords, notamment à cause d’une fonte estivale accrue <strong>de</strong>puis une<br />

vingtaine d’année. L’épaisseur du centre a quant à elle eu tendance à augmenter en raison d’une<br />

augmentation <strong>de</strong>s précipitations sur cette zone. Mais cette augmentation est en train <strong>de</strong> s’affaiblir. Il<br />

est probable que dans le futur, les volumes <strong>de</strong> fonte soient <strong>la</strong>rgement supérieurs aux volumes<br />

d’accumu<strong>la</strong>tion et que le volume <strong>de</strong> <strong>la</strong> calotte g<strong>la</strong>ciaire diminue <strong>de</strong> manière significative (ACIA).<br />

Le réchauffement <strong>de</strong> l’Arctique a <strong>de</strong>s effets indirects sur l’ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète. D’une part, <strong>la</strong> fonte<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> calotte <strong>de</strong> g<strong>la</strong>ce du Groe<strong>la</strong>nd pourrait avoir un impact significatif sur l’élévation du niveau <strong>de</strong>s<br />

océans dans le mon<strong>de</strong>. Un fonte totale <strong>de</strong> l’in<strong>la</strong>ndsis, improbable avant plusieurs millénaires,<br />

augmenterait le niveau <strong>de</strong>s océans d’environ sept mètres (IPCC 2001). La fonte <strong>de</strong> <strong>la</strong> banquise quant<br />

à elle n’entraîne pas d’élévation du niveau marin, car c’est <strong>de</strong> <strong>la</strong> g<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> mer. En revanche, <strong>la</strong><br />

suppression <strong>de</strong> cette immense surface b<strong>la</strong>nche pourrait aboutir à un réchauffement local encore plus<br />

marqué par une diminution <strong>de</strong> l’albédo (réflexion du rayonnement so<strong>la</strong>ire). En effet, l’absorption<br />

d’énergie est beaucoup plus importante dans l’eau que dans <strong>la</strong> g<strong>la</strong>ce. La g<strong>la</strong>ce réfléchit jusqu’à 80 %<br />

<strong>de</strong>s rayons du soleil, alors que l’eau n’en renvoie que 10 %.<br />

Impacts sur <strong>la</strong> biodiversité - Avec le changement climatique, les groupes <strong>de</strong> végétaux qui sont déjà<br />

dominants au Groen<strong>la</strong>nd pourraient se dép<strong>la</strong>cer vers le nord et les espèces qui sont rares ou<br />

endémiques verraient leur popu<strong>la</strong>tion et leur aire <strong>de</strong> répartition diminuer, voire dans certains cas<br />

extrêmes, disparaître. Peu d’espèces végétales risquent s’éteindre du Groen<strong>la</strong>nd ; <strong>la</strong> Ranunculus<br />

sabinei est une <strong>de</strong>s seules espèces qui pourraient potentiellement disparaître en raison <strong>de</strong> sa faible<br />

répartition actuelle. En effet, on ne <strong>la</strong> trouve que dans espaces côtiers réduits du nord du Groen<strong>la</strong>nd.<br />

Avec cette compétitivité écologique accrue, ce sont les espèces les plus « agressives », comme le<br />

bouleau, qui profiteraient du changement climatique pour coloniser <strong>de</strong> nouveaux espaces. Ces<br />

changements <strong>de</strong> composition <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> végétaux, couplés avec une augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

hauteur <strong>de</strong> neige, auraient <strong>de</strong>s effets dramatiques sur les caribous et les bœufs musqués. Une<br />

alternance accrue <strong>de</strong>s cycles <strong>de</strong> gel/dégel induirait un durcissement du manteau neigeux avec <strong>la</strong><br />

formation <strong>de</strong> croûtes <strong>de</strong> g<strong>la</strong>ce et <strong>de</strong> nombreuses espèces (lièvres arctiques, lemmings, grands<br />

herbivores, etc.) auraient plus <strong>de</strong> difficultés à atteindre <strong>la</strong> végétation sous <strong>la</strong> neige. Les popu<strong>la</strong>tions<br />

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