document de travail - Université de la Nouvelle-Calédonie
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oyal (Aptenodytes patagonicus), le manchot papou (Pygoscelis papua), le gorfou sauteur (Eudyptes<br />
chrysocome) et le gorfou doré (Eudyptes chrysolophus). Les autres oiseaux marins sont surtout <strong>de</strong>s<br />
pétrels, <strong>de</strong>s albatros, <strong>de</strong>s cormorans, <strong>de</strong>s skuas, <strong>de</strong>s goé<strong>la</strong>nds, <strong>de</strong>s sternes, <strong>de</strong>s damiers du Cap<br />
(Daption capense), etc. L’île Amsterdam est également importante pour les oiseaux marins avec <strong>la</strong><br />
plus <strong>la</strong>rge colonie d’albatros à bec jaune (Tha<strong>la</strong>ssarche chlororhynchos) au mon<strong>de</strong> et <strong>la</strong> seule<br />
popu<strong>la</strong>tion d’albatros d’Amsterdam (Diome<strong>de</strong>a Amsterdamensis).<br />
Aires protégées - Les mammifères marins et les oiseaux autochtones <strong>de</strong>s TAAF sont intégralement<br />
protégés par arrêtés ministériels. L’île Saint-Paul est une réserve intégrale et l’île Amsterdam est<br />
considérée dans son ensemble comme une zone réservée à <strong>la</strong> recherche scientifique et technique.<br />
Les eaux territoriales <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux îles sont c<strong>la</strong>ssées en réserves marines. L’archipel <strong>de</strong> Crozet est<br />
c<strong>la</strong>ssé comme « parc national <strong>de</strong> refuge pour certaines espèces d’oiseaux et <strong>de</strong> mammifères » <strong>de</strong>puis<br />
1938 et cinq zones <strong>de</strong> protection ont été désignées en 1989, avec par exemple <strong>la</strong> colonie <strong>de</strong> pétrels à<br />
menton b<strong>la</strong>nc (Procel<strong>la</strong>ria aequinoctialis), <strong>la</strong> colonie <strong>de</strong> manchots papous ou encore l’île <strong>de</strong> l’Est. Sur<br />
l’archipel <strong>de</strong>s Kerguelen, huit zones protégées, dont cinq zones <strong>de</strong> protection intégrale et trois<br />
réserves marines, concourent à <strong>la</strong> protection <strong>de</strong> <strong>la</strong> biodiversité. Sont notamment c<strong>la</strong>ssées en zones<br />
protégées : l’île Foch, les îles du Golfe du Morbihan, <strong>la</strong> colonie d’albatros à sourcils noirs (Diome<strong>de</strong>a<br />
me<strong>la</strong>nophris), l’île Australia, etc.<br />
Pressions existantes - En raison <strong>de</strong> leur isolement total, ces îles subantarctiques n’ont jamais été<br />
colonisées par voie terrestre. Les chaînes trophiques <strong>de</strong>s écosystèmes sont, comme dans d’autres<br />
territoires po<strong>la</strong>ires, re<strong>la</strong>tivement simples avec notamment l’absence <strong>de</strong> grands herbivores et<br />
carnivores. La faune et <strong>la</strong> flore terrestres <strong>de</strong> ces îles occupent donc <strong>de</strong>s niches écologiques<br />
re<strong>la</strong>tivement <strong>la</strong>rges mais elles n’ont jamais développé <strong>de</strong> mécanismes <strong>de</strong> protection contre <strong>de</strong><br />
nouvelles espèces prédatrices ou compétitrices. L’introduction d’espèces envahissantes est par<br />
conséquent <strong>la</strong> principale menace pour <strong>la</strong> biodiversité dans les îles subantarctiques <strong>de</strong>s TAAF. Ces<br />
introductions, involontaires (comme les rats et le Coléoptère Carabidae (Oopterus soledadinus)) ou<br />
volontaires comme les chats (Felis silvestris catus), exercent une pression grandissante sur les<br />
écosystèmes terrestres. Des campagnes d’éradication sont régulièrement menées pour limiter au<br />
maximum l’expansion <strong>de</strong> ces espèces envahissantes. Certaines îles <strong>de</strong>meurent cependant exemptes<br />
<strong>de</strong> toute espèce envahissante, comme l’île aux Pingouins (Frenot et al. 2004). Le piétinement <strong>de</strong>s<br />
hommes et <strong>de</strong>s bêtes ainsi que le pâturage <strong>de</strong>s animaux favorisent le développement d’espèces<br />
introduites et concourent à <strong>la</strong> dégradation <strong>de</strong>s sols et à une érosion croissante. Le tourisme ne<br />
constitue pas encore une source <strong>de</strong> danger pour <strong>la</strong> biodiversité <strong>de</strong>s TAAF en raison du nombre très<br />
limité <strong>de</strong> visiteurs (institut po<strong>la</strong>ire)<br />
7.6.2) MENACES NOUVELLES DU CHANGEMENT CLIMATIQUE<br />
Après un refroidissement dans les années 1960-1970, les températures moyennes <strong>de</strong> l’air ont<br />
augmenté à <strong>la</strong> fois pour Kerguelen et pour Amsterdam. Ces tendances sont simi<strong>la</strong>ires à celles<br />
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