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APRES IA PENTECOSTE. 44
Se que l'Apoftre nous exhorte à cek mefme»
à ce que non feulement nous pouruoyons à
noftre necefsité , maisaufsi que nous ayons
moyé de fubuenir à ceux qui font preflèz de
pauurcté. Voila donques ceque noftre Sei¬
gneur requiert de nous par ceft argument:
aflauoir.quenouschafsions bien loin toute
folicitude,quinousefloingnedeluya&qui
trouble lerepos de noftre efpritipuis qu'elle
nenous fertnô plus à l'acquifitiô des biens,
qu'elle feroit à augmenter la grâdeur dc no¬
ftre corps. Que fera donques celuy, quinc
pcutnullemët defpouiller ce foin.pour eftre
trop auat fiché dedâs fon ceur?Qti,'iI efeou¬
té leprince des Apoftres,lcqucl nous admonefte
de ietter &remettre fur Dieu touteno i.pet.f.
ftre folicitude: Par cc f dit-il ) qu'il a foin de «
vous. Et lc Prophète Royal: Reiette ôcap- p/âl.f*-..
plique toute ta péfée au Seignr, &il te nour- «
rira. Saind François fouloit enuoyer fet fre¬
res demander l'aumofne, proférât ce verfet,
ôe Paffeurant tant de k mifericorde dc Dieu»
que rien ne leur defaudroit en chemin. Puis
donques que nous auons ces deux fi bos, Se
non reprochables tefmoins(à fin que ic n'en
raconte infinis autres) de la prouidence dc
Dieu: qui veulentque nous cfperions touf¬
iours: quichaffentdenos ames toute vaine
ôe inutile folicitude: qui affermét que Dieu
eft foingneux de nos affaires & de nous: qui
fera maintenant celuy d'entre les gens de
bien, ( car c'eft à ceux-là quei'entens parler )
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