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APRES IA J?ErfîECOSTI. 7*}
d'autres qui auront efté malheureux. Donc
procede,donques,és hommes douez de rai-
ion vn fi grand aueuglement ? Certes il ne
vient que de la trop gjande intempérance
Se defreiglement de leur defir & cupidité*
Car d'autât qu'ils ont la pecune en merueil¬
leufe recommandation, ils fontplus induits
à tenter tous les dangers & périls de la terre
ôe de la mer > par vn feul, ou deux exemples
d'vn homme»qui aura eu ceft heur, que defê
faire riche en ce voyage,que de plufieurs au¬
tres qui feront demeurez en chemin.L'abus
donques Se l'erreur eft femblable de ceux»
qui f'attendent plus à l'exemple de quelques
vns, qui viuent longuement, qu'ils ne con¬
fiderent la mort d'vne. infinité d'autresqui
meurent pat tout auant leurs iours. Entre
lefquels nous voyons ce ieune adolefcét,fik
de cefte vefue, lequel outre k cômune efpe-.
rance, k mort importune auoit rauy enk
fleur de fon aage.
le veux, donques, déclarer par ceft exem¬
ple, de quels yeux,& de quelle affedio cha¬
cun doit confiderer l'eftat de fa vie. Il y a en »
tre les hommes des Commerces, c'eft à dire,
des venditions ôe achapts» certaines rentes
perpétuelles, qui nefe peuuent racheter, ôc
autres auflî qui fe peuuent efteindre, que
nous auons accouftumé de nommer autre¬
ment en Emphyteofe,&à faculté derachapt.
Mais k vie qui nous a efté baillée ( mes fre¬
res ) eft fort femblable à ce dernier contrat.
JK,
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