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APRES I A PEKTECOSTE- 146
fîmpletnent , ôc abfolucment vraye vertu,
fans k charité. Elle* font bien enleurefpe- Vertus
ce ôc degré vertus Morales, qui préparent morales
cVacheminent l'homme à k félicité naturel- tychre.
le, eftablie par les Philofophes: mais l'honi- fiiennts,
me ne mérite pancelles la vraye félicité, kquelleconfifteen
k claire vifion deDieu Se
pource ne doiuent elles point eftre appel-
lies Amplement vrayes vertus fans kcharité:
d'autant quek vertu (ainfi qu'Ariftote
mefme la defin it) eft vne di (po fîtion du par¬
fait au trefparfait ôc trefbon. Or la plus ac¬
complie, ôc kmeilleure chofe qui foit» eft
k félicité Chreftienne, à kquelle n'arriuent
point les vertus Philofophiques. Enquoy
paroift k trefgrande excellence de k chari¬
té, laquelle eft k forme des autres vertus, de
l'vne, ôc de lautre maniere.d'autant que (cô¬
me nous auons dit) elle leur donne, ôc le
mérite, ôc le nom, ôc l'eftre de vrayes vertus.
Ce commandement aufsi eft le premier ( fil charité
faut dire ainfî) en durée, ôc en perpétuité: eappt.
parce que ny la foy,ny l'cfperâccny plufieurs IJeh.
autres offices des vertus (comme font celles
qui confîflent és fuures de mifericorde)
n'aurÔt plus de lieu cn la celefte patrie: d'au¬
tant que l'obfcurité de k foy ne pourra fubfifter
auprès de k claire ôe defcouuerte vifîô
de la beauté diuine ; ny l'efperaneedc kretribution
future, auec cefte poffefsion de
tous biens .- Ôc les de mifericorde ne
pourront eftre pradiquées là, où k mifere
Tij
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