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APRES t A PEHTBCOSTS. ft
du. ro )* ic perturbations de* affaires du
monde, 4 ce q-i'-tu û,e:ice denoifrecsar,
nouspuufijns repviiferà cefte fentence de
noftre Sei gieiir en noftre efprit: cherche rjn
premier lieu U Hjya'tme de Dieu -y fa iuftice , cy
toutes ce r chofis v.usfierot badlees. Par lefquelles
paroles noftre Seigneur a voulu donner à
cognoiftre, ôck dignité, & la neceffité dece
fait» aflàuoir, de rechercher le Royaume de
Diçu, &fà iuftice. Mais quelle force ou vi¬
gueur de paroles, quelle éloquence feroit
fuffifante à expliquer cefte matière félon k
dignité du fuied ? Car qu'eft-ce que Dieu a
fait iufques icy: ains pluftoft qu'eft-ce qu'il
n'a poinc fait, à fin d'exciter les hommes h.
rechercher ce Royaume ? A ce feul but a-il
créé cefte trefàmple ôc admirable machine
du monde, pour fèruirà l'vfage de la vie hu¬
maine: à ce que l'home receuant vn fi grand
bienfait de Dieu, fe confacré & abandonne
du tout au feruice de fon créateur. Mais en¬
cores , à quoy tendent toutes les loix faites
de Dieu , Se les geftes & vies dc tous les
fainds, Se mefines toutes les faindes Efcri¬
tures depuis le comin:ncem:nt iufques à la
fin, finon à ce, qu'auant toutes chofes nous
recherchions le roy.iume de Dieu & fa iu¬
ftice? A quoy feruent encoces tous les diuins
bénéfices, les exemples des fainds,
les magnifiques pro rjeffes, les craintes $£
frayeurs>& I#s richeffes q**ti nous y font rrnftrées
, fi n'eft à noas perfuader cela mefine?
G iij
© Centre d'Études Supérieures de la Renaissance