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I. PREDlC, POVRIE XVII. DtMIK.
vrais Ôc iuftifiez en eux mefmes, ôc faits en
veri ce, ôcen équité, ("n'ayant peu eftre com¬
mandé à l'home chofe ny plus iufte, ny plus
fainde, ny plus deue' ôc raifonnable) apres
que nous aurons cofideré ceque k loy diui¬
ne requiert de l'homme : nous verrons bien
clairement, combien grande eft cefte bonté
ôe maieft* , qui requiert tant d'amour & de
feruice, d'vne créature fi pauure ôcfi fraifle:
attendu qu'il eft bié certain qu'il ne requiert
riédenous,finôcequiefttreiîufte,ôcquiluy
eft deu à trcfbon droid.Voy ons donq ues ce
qu'il demande de nous en premier lieu.
Tu aimeras (dit-il) le seigneur t.n Dieu, de
tout ton côur, ey de toute ton ame, ey de tout tm
Cumto- efprit. En l'Hébreu il y a vn mot, qui rend
"lltJca Vn te^ens (Piïfc pouuoit dire en François )
rnuko. auec tout ton phis, ou beaucoup. C'eft à
dire, Que tout cequi eft en toy, ou en ta
puiflance, foit de trefgrande ôc véhémente
affedion, offert Se employé de toy,au ferui¬
ce ôc à l'honneur de ton Dieu, comme trefparfaite
holocaufte: en quoy il n'y ait rien
qui ne foit ton t bruflé Se confumé du feu de
l'amour diuin. En forte qu'il te faut offrir ôc
dédier au feruice de ton Seigneur, nô de pe¬
tite ardeurou tiède affedion, ains dc toutes
tes forces , Se d'vn clur entier Se prompte
volonté, ton corps ôc ton ame, ôc toutesles
chofes, foientextcrieures.foientintericures,
qui tc concernent ou appartiennent cn
quelque manière que cc foit . Car c'eft ce
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