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SERMON P VNE BRE."
puiffe eftre ioinde, ny demeurer enfemble,
Iato.4,. aucc cciie du màfc. f Apoflrefaind laques
nous diknt,que celuy qui voudra eftre amy
i.han.i deCc.monde> fe conftitué ennemy deDieu:
* Et faind Iean en fon Epiftre .* Gardez vous
(dit il ) d'aimer le monde.parce que celuy qui
aime le monde,n'a point k charité du Pere
celefte en foy. Or rien n'engendre tant le
mefpris du monde, que k congnoiffance Se
mémoire de noftre fragilité .- d'autan t que k
gloire du monde, Ôck pauureté ou imbécil¬
lité de la vie humaine , fentretiennent fi bié
enfemble, qu'envnc vie fi fragile ôc mifera-
ble,ncfepeutnullemét trouuer aucune folide
volupté,ou félicité: eftant neceffaire,
que tout ce qui eft bafty fur fi foible ôc peu
ferme fondcment,vienneincontinentà bas.
En quoy toutefois nous deuons foingneu-
fement remarquer fallu ce ôc cautele dc 1 a-
cienferpentffcquel nous fait le plus fouuét
paroiftre k chok(qui eft la plus trifte ôc mi¬
ferable du monde)k plus pkiknte Ôc aima¬
ble qui foit. Dont recherchant vn peu plus
attentifuementl'occafion,il m'eft aduis, ce-
lAftlt- la venir de ce,que la félicité ( qui eft neantettê
tem- moins bié rare) de quelques vns de ceux qui
fwtïïedt feruent au monde, chatouille tellement les
jw/f«w ycuxdeto"lcsaHtres,qu'iln'ya celuy d'enmodain-s,
tre eux.qui nefe promette mefme condition
tsblattit ôe fortune ; n'ayans les yeux, ny l'entendc-
ïtsytux ment, pourveoir les innumerables miferes
dtsmtrts ôc ruines des autres. Ce queie m'efforceray
© Centre d'Études Supérieures de la Renaissance