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APRES I A P E N T E C O ST E. I fi
(liriez en eux mefmes.- qu'y a-il en cecy qui
demonftre k fi grande rudeffe ôc feucrité de
cefte loy ôc dc'cciugement,eftreiufte,parlequelles
chofes fans raifon,ÔC fans efprit, du
tout innocentes , font condamnées au der¬
nier fupplice:- de ma part auflî,ie vous demaderay
, qu'eft-ce qui faid ôc rend iufte cefte
fentence de Dieu, touchant le peché de nos
premiers parens,par laquelle, non feulemét
eux, mais aufli toute leur pofterité, iufques
à k fin du mondca efté condamnée à vn exil
ôemort perpétuelle ? Et vous demanderay
en cores, qu'elle eft k caufc,p ourquoy,mef¬
me de ce tcmpsda coulpe temporelle eft cha
ftiee dc peine éternelle, laquelle encores eft
dide,n'eftre pas fufhTante,ny correfpondâ-
te à l'indignité du peché ? Certes rien autre
chofe ne rend l'vne ôc l'autre fentence iufte
ou equitable.quek feule immenfe ôcinfinic
grandeur delà bonté, ôcde k maiefté diuine:
laquelle eft caufe» que toute offenfé , qui fe
commet à l'encontre d'icelle , eft d'vne infi¬
nie grauité, ôc pourtant digne de fupplice
éternel ôc infiny. Cek donques, quiafait,
que cefte fentence fuft iufte , faid auffi , que
cefte loy foit trefiuftcpar laquelle eft or¬
donné de punir, auec fi grande feuerité , k
ville qui feroit rebelle à Dieu : en forte, que
nô feulement les hômes chargez de k rebel¬
lio, mais auffi touteequ'auroit efté touché
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