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I. P R E D I C. POVR. IEX VIII. D J M EN.
l'auez appelle voftre enfant, vous monftrez
pere enuers luy.au kid de cefte cure. Or le
faid d'vn bô pere eft de pourueoir à fon en¬
fant makde»non tant en ce qu'il defire, qu'e
ce qui luy eft expedicnt.-ôcd'auoir première¬
ment ôc principalement foin de ce qui eftjc
plus gi âîôele plus neceffàire.Suiuât cekdô-
ques,le Pere celefte a premièrement cômencé
à guérir la maladie de l'arne lâguifiante dé
cc rhakde(dekquelle peult eftre que le mef¬
me ne s'eftoit point apperceu : bien qu'elle
fuft d'autant plus pernicieufe , qu'elle auoit
occupék plus noblepartie)ôcluy di(i,côfies
toy,mon enfanhtts pechefjefont pardoné^fN ous
autres miferables ôc infenfez, ou mettôs or-
dinairemétlc falut dc noftre ame à mefpris,
ou luy préférons l'aife ôc k fanté de noftre
cqrps.-eftans foingneuxdcs chofes exterieures.que
nous voyonv.Senegligeans les inté¬
rieures , quenous ne voyons point ; bien
qu'elles foient beaucoup plus excellentes
queles autres. Mais noftre Seigneur, qui
* ' nous auoit aduifez de rechercher premiè¬
rement le Royaume de Dieu , puis apres
les autres chofes:fe fouuenantde fadodrine,veult
premièrement auoir foin de ce qui
appartiét à ce Royaume: puis après il pour¬
uoir à k neceflîte du corps.En l'obferuation
duquel oidreconfiftenoftre falut, ôc noftre
iuftice: ôc ceux quilc peruertiffent,fe préci¬
pitent en vne manifefte ruine.
En quoy ençorcs appert, combien eft
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