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II, P RIBI G, POVR II XVI. DIME N^
yeftant contraint parles lettres du Pape,
Mfis combien eft admirable ce que recite
Nicephore, difant; Que comrqe le peuple
euft requisThcophile.Patriarche d'Alexan¬
drie, de leur donner vn certain Ermite, de
t,reffaindevic, pour Euefque.- ôc qu'il euft
parlé à luy ,1 uy faifant entendre le defir de ce
peuple:le fàind perfônage lc fupplia de luy
donner vn iour d'efpàcc,à fin de prier Dieu,
ÔC de luy demander cô feit : cc que luy citant,
accordé par le Patriarche , comme il reuint
vers luy le lendemain, il le trouua mort. De
forte que ce ban homme par ceft eftrange &
nouueaumoycn,Dieufaccommodantàfes
defirs,euita Se f'exempta du danger de k di¬
gnité à luy offeitc: n'ignorant point ce vertueuxperfonnage,
combien de grans dan¬
gers apporte auec foy k dignité d'vn haut
degré, Ôc toute humaine profperité. Et
chofes pour cefte caufe S. Ifîdore difoit, que les
profperes vrais Sainds redoutent plus les, chofes, pro-
C^ ad- fperes , queles aduerfes .- d'autant qfie cel-
aerfes. les-là font decheoir l'homme de fa vertu,
ôccelles-cy l'infkuifent ôc rendent plus fage*De
laquelle fentence nefefloingne guè¬
re» k Philofophie des Payens : Plutarque
difant, qu'il arriueà fort peu de gens d'e¬
ftre heureux, ôc fages enfemble, Etl'excel-
» lent Oratcurlfocratcs: Le fol (dit-il) deue-
5, nant furieux de la bonne fortune, comme,
fil cn eftoit cnyuré, en deuient plus fol. Sçneque
aufli : La trop grande abondance,
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