Téléchargement complet de l'ouvrage - Les Bibliothèques Virtuelles ...

î. PRED1Ï. POVR IE XVIII. DIME N.
de celuy qui a efleu fa demeure,ôe fon domi-
S.yCn- cilceniccllc.CarnousflppellôsS Anthoine
thoine de dc Padoiic»d'autant que c'eft la ville où il fift
padoiie. plus de refidence,combien qu'il fuft natifdc
Lifbonne, trefnoble ville de Poitugal.
Comme donques il fuft venu en celle ville,
Scqu'il fe fuft arrefté en vne certaine maifon
d'icelle» on fceut incontinent, Ôc fut publié
par tout.que noftre Sei gneur y eftoit arriuén'ayant
peu fa préfence eftre cachéc,nô plus
que celle du foleil. D'autant que k renommce,prenant
fon commencement dc peu de
gens, feftoit defia(fclon fa couftume) efpâdue
par tous les endroits dc la cité,que Iefus
eftoit là dedans : dc forte qu'en vn inflant iî
grande multitude de gens aborda là, que nô
feulement k maifon en eftoit toute pleine,
mais aufsi tout le dehors deuantkporte.Or
noftre Seigneur ne fefafchantnulkmét, ny
de k multitude de ceux qui le Ycnaiét veoir,
ny de la preffe ôc importunité qu'ils luy
pouuoient faire,fe monftroit doux ôc bénin
à touspradiquant enuers eux ces deux offi¬
ces de mifericorde,qu'il auoit choifîs ôc en¬
trepris d'exercer, aflàuoir, la dodrine, ôck
guerifon: dont l'vn appartient aux ceuures
de mifericorde fpirituelle, Ôc l'autre,à celles
lw.$. de la corpoielle. Ce que S. Luc a fignifie,
quand il a dit: Et k vertu du Seigneur eftoit
à ks gueri r-c'eft à dire, Il emplovoit,ôe met¬
toit en uu re k vertu , à rendre k fanté aux
malades. Et yeicy (dit l'Euangelifte) qu'ils
© Centre d'Études Supérieures de la Renaissance