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II. PREBIC. POVR IE XIIÎ. D1MEKC.
fang du paffereau immolé ? à quelpropos
cek?Car il eft bien ccrtain.querien n eft mis
en cefte diuine loy témérairement Se fans
caufe.Quefignifiera,donques,de teindre cn
fang l'oifeau qui s'en doit enuoler? Pour en-
. f eu* tendre cecy , il fault fçauoir, qu'il y a deux
vols des yols de i»cfprit: l'Vn des Philofophes, l'autre
efiprtts. jcs chreftiens : d'autant que les Philofo¬
phes contemploient auflî les chofes celeftes
& diuines , comme ceuxqui conftituoient
la félicité de l'homme en la contemplation
des chofes diuines. Enquoy toutefois ils ne
recherchoient qu'vne certaine fpirituelle
deledation& volupté de l'efprit , & non
pas la maceratiô ôe mortificatio de la chair.
Etainfifegouuernoient-ils en cefaid.plus
par amour d'eux mefmes, quedeDieu. Tel
donques eftoit le vol del'efprit des Philofo¬
phes. Mais nous autres, qui fommes Chrc-
*ftiens,quiadorôs Iefus-Chrift mis en croix,
&qui prétendons par la croix paruenir au
v Royaume , deuons bien rechercher autre
chofe en ce vol dc noftre arncCarnous cher
chons Iefus- Chrift,nÔ pas n ous: nous cherchonskcroix.nonkvolupté
: nous cher¬
chons le chaftiement de noftre chair, & non
Icpkifir&deledationde noftre efprit: Et
pour cefte caufe doit eftre noftre vol teint
cn fang, comme celuy qui tëd plus à k croix
&aufang.qucnôpasànoftrevolupté* C'eft
à dire, quenous deuons transférer & appli¬
quer toute cefte doulceur &fuauité,qae no'
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