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t. PREDIC. POVRIE XV. El MEN."
à faculté derachapt,nonpasàceluy d'Emphyteofe.Car
celuy qui poffedé vn héritage»
ou quelque maifon à cefte condition , nefe
firomet rien decertain, d'autantqu'ileften
a puiffance de l'autre partie de retirer l'hé¬
ritage en rembourfanti'achepteur: cequi fe
fait neantmoins quelque fois pluftoft, quel¬
que fois pluftard, felon le moyen de celuy
qui le veu t racheter. Or qu'eft- ce autre cho¬
fe de noftre vie, qu'vn héritage acquis foubs
cefte loy & condition: kquelle celuy quia
les clefs dek Vie Ôe de la mort, répète de
nous, quandil luy plaift, quelque fois plus
tard, quelque fois pluftoft ? Confîderons
dôques (mes freres) n oltre vie aucc ces yeux»
ôe foubs cefte condition , comme celle qui
dépend toufîours totalement de Dieu: ôc
foyons toufîours en telle doute Se perplexi¬
té de l'incertaine yffue d'icelle, que nousne
nous promettions iamais aucune longueur
d'aage,ny aucune affeurance en cc fait: d'au¬
tant que noftre yiene nous apoint efté bail¬
lée en forme d'Emphyteofe,ou de cens per¬
pétuel fainfî que plufieurs monftrent d'eftimerpar
effed; mais peut eftre répétée de
nous, toutes les fois qu'il plaira à l'autheur
d'icelle. Car ainfî faifans, iladuiendraque
nousconfidercrons auec des yeux fages &
prudens, non feulemen t noftre vie, mais en¬
cores celle de nos amis : c'eft à dire, que
nous l'aimerons non comme chofedurable
à plufieurs fiecles, mais comme douteufe&
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