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APRES IA PEKTECOST8. Î48
icy,lequel côme noftre Sauueur le vouloit
guérir du mal d'infidelité,ôe qu'il commen-
çoitdefiaà cefaire.il luy coupe le propos, ÔC
dek fanté dc l'ame fie reuoqucàcelk du
co rps,dikn t :Seigfteur,dtficende ? auant que mon
fis meure. Qui eft tout ainfi comme f'il di¬
foit: Seigneur, il faut picmieitmcht auoir
foin de la fanté du corps, puis après on aura
foin dc l'ame. Apres que vous aurez donne
orareàce dontie vous pric,vouspourrezà
Ioifir chaftier mon incrédulité: mais pour
le prefent, haftez vous dc pOurucoir àcc
qui nous preffe le plus, ôc qui eft dc plus
grande confequence: Et defcende\yrefen-
tement » auant que mon fis meure. O que
fi maintenant Dieu nous faifoit fi fages ÔC
aduifez, qu'auffi tell que noftre ame ferctrouue
en femblable dâger, c'eft à dire, tou¬
tes les fois qu'elle eft perfecu tec de quelque
mauuaifepenkc,defir,ou deledation, nous
euflîons, auecvne telle hafte ôepriere,re-
cours à l'aide de Dieu>difans: Seigneur, def.
cendcz,aydez moy, auât que mon ame meu-
reparle confentement du peché. Carilya
pluficurs degrez, par lefquels onarriueàk
more fpirituelle de l'ame: entre lefquels lc
premier eft,k mauuaife penfee:lc fécond, le
(daifîrôe deledation que lon préd en icelle,
aquelle eftant fuiuic du confentement, foit
en l'ceuure compris en la penfée, foiten ce¬
fle mefme deledation , là fe l*couue in¬
continent la mort dc l'ame. Efcoutes
donques ( mon bien-aimé) toutes les fois
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