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APRES IA PEMTECOSTE. 148
qu'il entend par ces paroles (^ffuec tout ton
beaucoup.) Dc façon qu'il n'y ait cn toy aucu¬
ne ardeur,ny aucune force ou puiffance.que
tu n'offres à ton créateur, pour t'acquitter
de ce deuoir ôc office de diledion. Or la di¬
ledion quenous deuons à Dieu, eft de telle
qualité:affauoir,qucnous l'aimions par def¬
fus toutes les chofes, qui nous peuuent eftre
chères ou agréables en ce monde.* c'eft à di¬
re, plus queles richeffes , plus que les hon- '
neurs,plus que la vie,nô feulement de nous,
mais encores de tous ceux que nous auons
cn affedion, foit de nos amis, foit de nos
enfans, foit de nos peres ôc parens, foit de
nos femmes Se maris , foit de tout autre
quelconque, fil y en a qurnous pourroient
toucher de plus prés. Dontil fen fuit» que
quand il aduiendroit , ou que toutes ces
chofes enfemble deuffent eftre perdues, ou
qu'il falluft enfraindre quelque comman¬
dement dc Dicunous deuions pluftoft defi¬
rer ôc permettre la perte de toutes icelles,
que d'offenfer Dieu en aucune manière. De
quoy tous les fainds martyrs nous ont don¬
né de trefbeauxôctrefdignesexemples.quâd
ils ont mieux aimé endurer pluftoft toutes
fortes de peines ôc tourmens , que de rom¬
pre ou yiolerk foy qu'ils auoient vne fois
donnée à Dieu. Nous auons encores vne
trefgrande expérience ôc remarque de cefte
diledion » que nous ont laiffé deux fem¬
mes au nouueau Teftament: l'vne, nommée
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