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I. PREDIC. POVR IE XVII. DIMEN.
nyl indigence ne fe trouueront point.Mais
ce lieu elt fî propre à k charité, que comme
elle nefoit icy qu'imparfaite» c'eft là princi¬
palement qu'elle doit eftre enflammée, ôc
receuoirfa perfedion. Finalement,ainfi que
ce commandement eft le plus grand de tous,
aufsi eft-il le plus neceffaire:parce qu'eftant
iceluy bien obferué.toutc la loy du Decalo-
gue eft auflî obferuée , ainfi que l'Apoftre le
J{pnt.i}. tefînoingne, quandil dit: Celuy qui aime,
,, a accomply la loy. Car la plénitude ôeperfedion
dek loy gift en k diledion. Ainfî
donques ( mes freres ) vous voyez claire¬
ment» que ce commandement de charité eft
ôc trefgrand, ôc le premier de tous en toutes
fortes : qui eft ce que nous auons mis en
auant du commencement.
Or i'eftime qu'eftans maintenant embra-
zez de l'amour de cefte fi grande vertu » vous
n'eftes pasfansquelque defir d'entendre,par
quel moyé vous k pourriez obtenir. Et c'eft
ce que nous auons dorefnauant à déclarer.
Mais comme il y ait prefque infinies chofes,
qui nous peuuent exciter à ceft amour (puis
que toutes les créatures , ainfi que le tef-
la bonté moingne S.Auguftin»requierët denousque
afT-les d'vn cwur ardent ÔCeirbrazé nous aimions
bienfaits le commun maiftre Ôc Seigneur d'icelles) fî
de uieu, eft- ce que tou tes fe rapportent principaleefguil-
ment à deux chefs ou articles : qui font par
los k fion Ariftote compris en cefte fentence affez vulamonr.
gai re : le bien efi fumable , mais a chacun lefien
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