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APRES IA PINTECOSTB. 67
principalement ( côme nous auons dit ) qui
combla les ceurs infirmes de ces gens, au
récit de ces eftranges ôc terribles nouuelles.
Mais ils auoient veu plufieurs miracles de
Dieu,faits tant en Egypte,qu'au defert. le le
confefle. Les difciples auffi fuyuans noftre
Seigneur, en auoicntvcu beaucoup d'auan¬
tage^ comme,auec bien fort peu de prouifioiijil
auoi t repeu vne grande multitude de
peuple .- lefquels toutefois, venant vne pa-.
reille occafion d'vne multitude de gens qui
auoitfautc deviures, ne feeurent pas colliger
lc prefent par le paffé, au moyen de k
pefanteur Sc tardiuetede leurs efprits. Mais
ceux-là n'eftoient pas moins mal- habiles ôc
grofiîers, lefquels ne feftoient employez à
autre chofe par bien lôg tcmps,qu'à recueil¬
lir des pail|es,&faire des thuilles en Egypte.
Et toutefois auec combien longue & feuere.
punition Dieu chaftia-il cefte deffiance ÔC
doute de l'infirmité humaine: mefmes qu'a¬
près eftre fupplié par l'oraifon de Moyfe de
p
remettre le peché de fon peuple,il auoit dit? *
le I'ay remis fuyuant ta parole? Qui eft celuy
qui ne feftonne dc veoir ce feul peché de
deffiance,qui auoit efté commis en fi peu de
temps,cftrc chaftié.non d'vn exil d'vn ou de
deux , mais de quarante ans, ains &c encores
de toute leurvie : durant laquelle ce peuple
demeura vagabond en vne terre deferte,(àns
chemin, fans eauè': en vneterre,dis-ie ( ainfi
que la dépeint Hieremie) en laquelle per- Eitr&*
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