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II. PRB D. POVR LE XX ilî I. D IMI v'i
aux beftespoureftredeuorcz.Que pourroit
on trouuer de plus calamiteux.de plus miferable,ou
déplus horrible que cela?
Voila (mes freres) les fruids que produit
la racine du peché : voik le loyer qui f'en
enfuit.voik quelle eft la grâdeur dek iufti¬
ce diuine:voik quelle haineDieu porte aux
mefehans, quand il vient à arracher ceux
qu'ilaplâtez : ôc qu'il précipite au fond des
enfers, ceux qu'il auoit efleuez iufques aux
aftres du ciel. Et k caufe de cefte miferable
tragedie,eft comprik de Dieu en peu de pa¬
roles, quand il dit-l'ay dekiffé ma maifon,
i'ay abandonné mon héritage, i'ay liuré ma
trefehereame és mains de mes en nemis.Voilaccllc
qu'il appelle fa maifon, fon héritage
& (qui eft encores plus doux ôc amoureux )
fon ame. Car bien que c'euft efté vne chofe
des plus hautes qu'on fçauroit dire, de l'appclkr
fon amefi trouua-il encores quelque
chofe déplus , adiou liant fon ame bien- aimeeffaquelle
toutefois,au moyen de fon peché,il
liura és mains defes ennemis.
un.
Maiskiffans dorefnauant les incrédules.
{mesfreEesJvenonsà nous mefmes:d'autant -
que cefte philofophie neles concerne pas
feuls.ains nous touche ôc appartient de plus
pres:comme ceux qui auons receu dc beau¬
coup plus grans bénéfices par Iefus Chrift
noftre Sauueur.Car autant qu'il y a de diffé¬
rence dc la loy à l'E uangile, autant leurs be-
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