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APRES IA PENTECOSTE. IfJ
celles qui nous peuuent inciter à aimer autruy,qui
ne nous feruent d'efguillons ôc d'ciperons
fort poingnansàl'aimer.Car fîvous
prenez garde à ce quek iuftice requiert , ôc
nous commande dc rendre à chacun ce qui
luy eft deu : certes à nul n'eft deu autant de
noftre amour,qu'à lu v. Si vous venez à pefer
ôc confiderer les bienfaids.de nul autre no*
n'en receufmes onques de plus grâd. Si vous
mettez l'amitié en compte.dc quiauonsno*
iamais veu déplus grans ou euidens fignes
d'amitié en noftre endroit ? Car quelle plus loan.tj,
grande diledion pourroit auoir efté,quc de
celuy qui a liuré fa vie pour fes amis? Que fî
l'opimon.qui s'engendre en noftre efprit de
k bonté, ôc de la beauté' , caufe en iceluy
quelque amour dece qui eft bon ôcbeau;
qui eft celuy qui puiffe feulement de penfée
comprendre fon immenfe beauté, ôc les fur-
abondantes richefles de fa bontéîDe rechef,
fi l'amour fe vend à quelque pris, qui eft ce¬
luy» qui ait iamais rédu tel pris ôc loyer pour
l'amour à luy exhibé, que cil qui promet,en
recompenfe d'icelle,kvic éternelle? Que fî
l'amour fe donne gratis, à qui deuons nous
plus iuftement addreffer k noftre? Ou bien
s'il ne fe donne ainfi , mais qu'il doiue eftre
forcé de rendre par iuftice , qui eft celuy qui
puiffe auec plus grand force ôc puiffance
contraindre ceux qui le luy doiuent, dele
luy rendre , que celuy qui le demande auec
l'efpee nue en main : Se lequel fouldroic k
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