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I. PREDIC POVR Le xxi. dîme n.
. denous,venantau iugement. Là noftre anie
incertaine ôc doutetiie, cômencera àredou-
ter l'incertaine iffue delà kntencequicftà
prononcer, qu'elle fentirabien luy pendre
defîa fur le chef. Car elle confiderera bien,
que dans l'efpace de trois ou quatre heures,
il fera déterminé par k décret du iugement
de Dieu, ce qui doit eftre kit d'elle en tou¬
te éternité: parce que k fentence qui en fera
lors prononcée, ne pourra iamais plus eftre
Eccl.c). changée ny reuoquée. Or quelle elle doit
»» eftre,cek luy eft du tout incongnu.puis que
3» nul ne fçait dequoy il eft digne,ou d'amour,
3» ou de haine. Pendant donques que lefprit
de l'homme eft agité dc ces flots ôc vagues
de diuerfes penfées, pendant qu'il eft ainfî
pendant ôc fiché , cn cefte cogitation , dou¬
teux Ôc troublé de la crainte de cefle incer¬
taine condition à venir ( Se principalement
quand il eft picque d'vne confeience dc fa
mefehante vie paffée , ôc d'vn remord &
fouuenance dc ces pèc.hcz commis) qu'eft-
ce (kvousprie) qui luy donncialors plus
de peine, que la mémoire de kvic mal paf-
fec ? auec quelle horreur ôc deteftation haï¬
ra-il fes péchez Ôc forfaits precedens? quel
plus grand defir aura-il lors, que deveoirla
face de fon Iuge.paifîbk Ôc gracieufe, de la¬
quelle kuleil fçait que depéd tout k poids
de l'éternité future ? Il n'y a point à lave- '
rite, de paroles, ny aucune vertu ou facul¬
té de bien dire, qui feeuft aflèz expliquer
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