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II. PREDIC. POVRIE XX. DIME H.
mebkndiffant de ton vikgc faux ôe trora-
pcur,lors quei'eftois trefcontent de ma fortunc,m'as-tu
efleué cnhaut'à ccqucietorrr
baffeauecvneplusgranderuïne, eftant re-
,, ceu en cefte tour eminéte, de kquelle ievoy
», dc loin tant de chofes à craindre? Eftant caché,
i'eftois mieux, ôc plus efloingné des
,» maux dc l'enuie, entre les rochers dek mer
de Corfcgue: là où mon efprit eftant libre,
,» ôc à foy-mefme, me feruoit toufiours és meditations
ôc recolemés de mes cftudes.Voila
que dit Seneque,ayant efté banny ôc relégué
par l'Empereur Claudius, cn l'ifle de Corfe,
ôc depuis par luy mefme rappelle àRomc,à
ce qu'il fift vn plus dangereux naufrage defa
vie foubs Néron, que foubs Claudius. De¬
quoy nous recueillons, ceux, quif'eftiment,
Simili- par changement d'eftat deuoir euiter les in-
tude. commoditez de cefte vie, eftre femblables à
ceux,qui n'aimans point le froid de l'hyuer,
défirent le remp s d'elle : lefquels il eft cer¬
tain, ne fuyr pas pour celales încommoditez
des faifons, mais feulement les changer:
n*eftans pas le plus fouuent moins affligez
ÔC tourmentez delà chaleur, qu'ils eftoient
dekfroidurc. Il leur aduient, donques, cômunémentee,
dont Dieu nous menace paï
i^mos.f. ces parolcSjCii Amos: Comme fi vn homme
», l'enfuyant de deuant vn Lion» vnOursluf
», venoit àl'encontre, pour fe fauuer duquel
3» il entre cn vne maifomôc quemettâtfamain
3» fur vne muraille poûrpaffçr de l'autre coftf»
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