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APRES IA PENTE CO STB. 147
particulier. Car nous aimons le bien, pour
eftre iceluy l'obied de noftre volonté: ÔC
chacun auflî aime foa bien propre ôc parti¬
culier^ celuy encores qui luy a fait du bié.
Etainfik bôté,ôclebienfait,font deux forts
ôc vehemens efguillons du vray amour: de
façon que celuy qui defire de fauanecrau
fait dc l'amour ÔC diledio diuine.doit foingneufement
Ôc deuotemét l'appliquer en k
méditation de ces chofes. Parions donques
premièrement de la bonté diuinepuis après
noustraiderons defes bienfaits. '
Et certes fil nous eftoit loifîble de veoir
ôccontempkrkdefmefurée grandeur de k
bonté diuine en elle mefuc, ainfi que la côtemplent
les bienheureux efprits, il ne faut
point douter , que nous ne faimaflions,
aufsi bien qu'eux, d'vne fouueraine Ôc in¬
comparable affedion, Mais d'autât que cek 14 bonté
n'appartient point à ceux qui font enuiron- de Dieu
nez de ce corps mortel: nous pouuons, en reluifitn.
quelque manière, faire eftime ôe iugement te en [es
de fon infinie bonté , par fes euures ( c'eft à loix.
dire) par fes feules loix (à fin que pour le
prefentnousne parlions des autres quifont
innumerables) la contemplans en icelles,
comme en quelque miroir ou énigme. Car
nous pouuons aifément colliger la grande
ôcdefmefurée bonté du Legiflateur, par fes
loix, auec lefquelles i! nous exhorte ôc inci-
teàfonamour.ôcà k haine da peché. D'au¬
tant que,comme les iugemés de Dieu foient
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