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I.PREDIC. POVR IE XVlIl. DIHfNC»
l'effedXcuestoy ôc chemines? lenedoute
point que l'vn ôe l'autre ne foit d'cgale,ains
encores de mefme puiffance diuine: n'. ppar
tenant qu'a Dieu fèu! dt kire auec fa fimple
parole tout ce qu'il luy plaift. Puis donques
que vous me voyez manifcftement vfer de
cefte fî grande puiffance, qu'aueclcfeulcômandemencde
ma parole , i'ay en vn inftant
rendu la fanté à ce Paral)tique,ils*enfuit»par
bonne confequence, que cil qui peult faue
cek,puiflè encores remettre les pechez,puis
que l'vn ôe l'autre depédent de mefme puif¬
fance. ParcetresfortÔe vertueux argument
donquesmoftre Seigneur prouuafatikmét»
qu'il auoit puiffance de remettre les péchez:
Laquelle puiffance luy conuient,non feule¬
ment entant qu'il eft Dieu, mais auflî entant "
qu'il eft homme. Car noftre Sauueur Iefus
Chrift remet les péchez autrement , que ne
font fes preftres: lefquels ne font cekque
comme fes miniftres: Ôe luy de k propreau-
thorité, ôepar le meritedekpaflîon,par la¬
quelle il a purgé les péchez du genre hu¬
main.
Noftre Seigneur donques , à fin de mon¬
ftrer euidemment qu'il auoit ceftepuiflàn-
ce,dift au Paralytique: Leues toy, portes ton ltftt
«y chemines. A peineeuft-il acheue de profé¬
rer ces paroles , que l'effed en vn moment
s'enenfuyuic. D'autantque k Paralytique
ne commença pas àfe mouuoir peu à peu^
ôc comme à peine : mais à la yoix de Iefus
© Centre d'Études Supérieures de la Renaissance