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APRES IA PENTECOSTB. 1$$
ôe fortifier en vous mefmes: attendu princi¬
palement quc,ôc la mémoire de nos péchez,
8c le pende mérites qui eft en nous, fait or¬
dinairement trébucher ôc decheoir noftre
efprit, de k fermeté de cefte efperâce. Ç'eft»
donques, cecy queie veux prendre peine de
vous expliquer plus au long, à fin que vous
puifîîez acquérir ôc conféruer ceftefi rare ôc
precieufe perle.
En premier lieu, donques, efleuez vn peu
vos yeux, Ôe contempkzl'infinie mifericor¬
de ôebonté de Dieu.-laquellefeinonftielors
plus claire ôc illuftre, quand il pardonne
aux plus indignes , Se qu'il ne leur refufé
l'ayde ôcle fecours de fes miferations. Car
pour cefte caufe l'Apoftre dit, k iufticede\?>».j.
Dieu eftre glorifiée en noftre iniquité: ôc
que kyerité abonde ôcfe môftre plus gran¬
de cn noftre menfonge. Dont Pic dc k Mi¬
rande dit ainfi: %
Maior merratis bonïtatisgloria noftris,
Et dare non dignis, res mage digna Deo efl.
Dek bonté k gloire eft plus luifante
En nos péchez, ôc de donner en lieu
Qui n'en eft digne,eft faid digne de Dieu,
Et pourtant S. Baflk me femble auoir prié
Dieu auec trefgrâde fageffe ôc prudéce, ainfî
qu'il eft eferit en fa vie: vers lequel eftant ve¬
nue vne femmechargée de plufieurs gras ôc
énormes pechez,à ceque par fon moyen elle
obtint remiffion d'iceux: luyfaddreffantà
Dieu, dift ainfi: Seigneur, les péchez de
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