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II. PREOIC. POVR. LE XXIII. DIME yti
caufe, que Dieu fe donne à luy auec toutes
fes richeffes, Ôc qu'il lc prend cn fa fauucgarde
Ôc protedion en tous accidens ôc ad¬
uerfîtez. Et ainfi voila (mes freres J cequi
vous doit merueilleufement exciter ôc ani¬
mera l'amour de cefte vertu,
IIII.
Makencoresya-il autre chok, qui met¬
tra en voftre ciur vn plus grâd defir ôc affe¬
dion d'obtenir cefte vertu:afkuoir,k crain¬
te de l'offenfe de Dieu, qui fe commet lors
quenous nous déifions" k moins du mode,
de fon aide ôc mifericorde. Cc que nous
pouuons recueillir dc l'exemple de Moyfe
ôcd' Aaron, que nous auons n'agueres mis
en auant: kfquels pour auoir, en la foif qui
preffa k peuple és eaues de contradidion,
quelque peu douce delà faueur ôc prouidé¬
ce de Dieu , à caufe de l'infidélité qu'ils
voyoient cncepcuple, furent, pour cefte
deffiance. interdits de l'entrée cn la terre dc
promiflïon. Dont le mefme Moyfe parlant,
Dtut.ir. dit ainfî.- Et le Seigneur fcft courroucé à
»» fencontre de moy, à cauk de vos paroles:
»> ôeaiuré, que ie ne paffèraypoint lclour-
j» dain, ôc que ie n'entreray point en ce fi bon
>» pays , qu'il vous veut donner. Voicy que ie
vmourrayfurcefteterrcôrncpaffcraypoint
-»> le Iourdain : vous le pafîèrez, ôc ionytez
» d'vne terre excellente. Laquelle peine ÔC
punition, ainfi confirmée par iurement, il
ne fut onques poflible à Moyfe, quelque
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