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II. PRE D. POVR LH XXlIll. D I M E N*
afin que ce peuple paffaft à fec à trauers fon
canal. Luy aufli feit tomber les murs d'vne
cité :luymcfme faifant pleuuoir du ciel vne
greflede pierres fur leurs ennemis» comba¬
tit pour eux, ôC feit arrefter le foleil immo¬
bile au milieu du ciel» à fin défaire leiout
plus long à ce peuple vidorieux. Or toutes
ces chofes font térreftres, ôc appartenances
plus au corps.Mais cecy doit bien eftre efti¬
me d'auantage,que luy mefme leur donna k
loy dévie ôcde difcipline, Ôekvoulutbien
eferire de fon propre doigt;à fin de leur mô¬
ftrer ôc dreffer le chemin àla vie bien-heureufe,
ôcà l'immortalité. Et k grandeur de
ce bénéfice n'a pointefté celée par le Pro-
s, phete,quandiladit: Quelle eft k nation fi
»> noble, qui ait les cérémonies, ôcles iuftes
» iugemens,auec la loy encicrc,que ie prop o-
»» feray auiourd'huy deuant Vos yeux? Caril
n'a pas fait ainfi à toute nation , ny ne leur a
ainfi manifefte fes iugemens. Finalement
Dieu les conduift, les enfeigna,les defendic
ôe garda, auecvne fi grande douceur Se clé¬
mence en toutee voyage» que leur condudeurmefîne
Moyfe, dit de ce peupleèn fon
peut,}!. Cantiqueril l'a par tout conduid, ôel'aenfeigne,
ôc l'acôtregardé,comme fi c'euftefté
,, k prunelle de fon oril.Tout ainfi que l'aigle
,, prouoquant fes poufîînsà voler.ôe voletât
fureux,ila eftcndufesailes.lesa accueillis,
» ôcles a porté fur fes efpaules. Par quelles
autres paroles (ieyous prie) Dieu euft-il
peu
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