Téléchargement complet de l'ouvrage - Les Bibliothèques Virtuelles ...

APRES IA PEKTECOSTE. IJ$
grand creuec,ur!,) font ordinairement ceux
qui n'ont nulle crainte de commettre le pe¬
ché mortcLqui répugne diredemcnt à kîoy
ôc à l'amour de Dieu.
De cek il fault neceffairement conclure
(mes freres) afin quefinalementicreuiennc
à vous, que celuy qui aime Dieu fur toutes
chofes , Ôc qui a cefte diuine poffeflion plus
chère que dc toutes les chofes de cc monde,
ayt en mefme ôc femblable haine Iepeché,
qui déboute les hommes de cefte tresheureu
fe poffeflion. D'autant qu'auffi toft qu'il co¬
rnet vn p eché de cefte qualité,aufli toft perd
il Dieu: lequel n'habite nullement en corps
fubiet ôc addonné àpechez:N'y ayant point
de doubte,que quand, ôcDauid.Ôc l'Apoftre'
faind Pierre,font tombez en tels pechez,ils
n'ayen t Volontairement chaflé Dieu de leur
ame,ôr ne fe foient rendus en ceft inftant di¬
gnes des fupplices éternels. Qui eft caufe,
que c'eft vne trefgrande marque ôc demonftration
de vraye diledion, quâd quelqu'vn
a fiché ôc arrefté par vn propos ferme,8cnon
variable en fon efprit , d'euiter Se de fuir to*
péchez mortels: ôcprîncipalemét s'il eft de¬
meuré lôg téps en l'effed de ce bon propos»
fans y contreuenir. Celuy donques,qui a ce
bon propos ainfi arrefté ôc fiché en fon ef¬
prit , doit rendre grâces immortelles à fon
créateur ôc conferuateur.par le bénéfice du¬
quel il aen foy vn fi grand figne ôc indice de
la diledion de Dieu,dont ioyeux ôc allègre,
© Centre d'Études Supérieures de la Renaissance