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APRES IA PENTECOSTE. 238
Mais la prin cipale caufe de ceft amour eft,
que comme nature(c'eftàdire, l'autheur ôc
gouucrneurdeknature)ne manque iamais
és chofes qui font neceffaires à k conferua¬
tion de la vie des créatures animées, ôe qu'il
fuft trefneceikireque les parés miffent tou¬
te diligéce à nourrir Ôc efleuer kurs enkns,
ôeàks défendre ôc preferuer des iniures ÔC
inconueniens de ceft aage tendre ôeimbeci*
lercertes l'autheur de nature n'euft peu faire
chofe plus conuenable ôcduiknte à ceft ef¬
fed, que d'engendrer au cmur des peres ÔC
mcteSjVne trekrdéte amour de leurs enkns,
eftant affez fuffifàmment pourueu à ceft of¬
fice de la n ourriturc d'iceux , par ce feul bé¬
néfice de naturein'y ayant rien plus fort , ny
plus puiflànt à fouftenir toutes fortes de tra¬
uaux, que l'amour. Car faind Bernard diç
fort bien: Il n'y apoinedepeineen ceque «*
lon aime.ou bié lamefme peine y eft ai-mec. «*
Aidons donques noftreSeigncur,ôc toutes ««
chofes difficilesnous feront faciles. ««
Et à fin q ie die quelq ue chofe en ceft endroit,de
l'opinion des Philofophes,* fin de
vous faire veoir l'admirable induftrie ôc dili
gen ce delà prouidence diuinc:Sachez q ceft
autheur de nature a misés oifeaux vne plus
grade amour de leurs petits, qu'en aucû des
autres animaux:cc q lon peult veoir en la gc
line.laqlle bié qu'elle craingne ôe fuye mer¬
ueilleufement les homes, ne kiffe toutefois
pour k defenfe de fespetits pouflïns,d'affàiliir
vn home armé,eftât cefte cîaïte naturelle
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