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ETUDE D’IMPACT DES CASCADES DE GARONNE – VOLET PAYSAGER
1.1.2 La perception depuis Bordeaux
Une ville qui regarde le coteau
Bordeaux s’est tout d’abord développé à l’ouest de la Garonne, en délaissant l’autre rive, longtemps
réservée aux marécages et aux vignobles. C’est en 1822, avec la construction du premier pont de
Bordeaux, le Pont de Pierre, que la ville commença à annexer la rive droite. Le Quai des Queyries fut,
au XIXème siècle, un puissant quartier de commerces et d'industries. Alors l’industrie fit disparaître les
vignobles, la nature laissa place aux bâtiments du progrès, et de grandes entreprises telles que les
Grands Moulins de Paris en 1918 vinrent s’y installer. Le Quai des Queyries connut, jusque dans les
années 1950, une grande prospérité.
Abandonné à partir des années 1970, le quartier se couvrit de friches industrielles et devint un lieu
repoussant. Le paysage ne montrait plus que des rues désertes aux maisons murées et tombant en
ruines, des usines et des chantiers navals désaffectés.
Ce n’est qu’à la fin du XXème siècle que le lieu retrouve vie.
La rénovation de la rive droite s’inscrit dans la politique de renforcement des centres-villes et la
redynamisation des tissus existants et vise au rééquilibrage du développement urbain sur la rive droite
par la mise en valeur des territoires riverains du fleuve laissés en friche.
Aujourd’hui, des objets architecturaux émergent de l’écrin boisé du coteau. Ils racontent son histoire
(le château de palmer, le château des Iris, l’église de Cenon), un mode d’habitat (les quartiers des Iris,
Palmer, Carriet,…), mais aussi une volonté de se tourner vers l’avenir (le Rocher de Palmer à Cenon).
Ce sont des repères dans le paysage à partir desquels la rive droite fonde son identité.
‣ Cf. PLANCHE 2 : Architectures émergeant des boisements du coteau
L’arc de développement de l’agglomération et les grands projets de développement de la rive
droite
Le projet urbain "2030 : vers le Grand Bordeaux, une métropole durable" a été lancé en 2009 par
le maire de Bordeaux, Alain Juppé. Après la construction de 45 kms de lignes de Tramway et
l’ouverture de Bordeaux sur la Garonne, la nouvelle étape va concerner l’ « arc de développement
durable » qui s’étire du nord de la ville, avec la rénovation des bassins à flot, au sud avec le
programme Euratlantique autour de la gare Saint-Jean, qui doit accueillir la future ligne à grande
vitesse (LGV).
L’objectif est aussi de rééquilibrer l’agglomération en aménageant la rive droite de la Garonne. Le
nouveau projet urbain prévoit ainsi la création d’éco quartiers, 2 futurs franchissements de la Garonne,
et une grande exigence environnementale dans les constructions et les espaces verts.
L’agglomération a pour ambition de faire du territoire des hauts de Garonne l’une des plus grande
Ville-Parc d’Europe.
Le projet des cascades de Garonne s'inscrit dans cet objectif de revalorisation de la Rive
Droite, et de la ville de Lormont. Le centre de thermo ludisme devra s’inscrire dans cette
dimension de développement durable (alimentation des bassins par le forage, choix des
matériaux adéquat) et devra intégrer sa structure globale dans la continuité des coteaux en
épousant la falaise.
Jean Michel RUOLS Architecte -TROUILLOT HERMEL PAYSAGISTES
VERSION AVRIL2012 20