- Pièce G - Etude d'Impact - Participation de la CUB et de ses ...

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SEM Mont-des-Lauriers – Projet CASCADES DE GARONNE à Lormont (33)
Etude d’impact – Rapport n° 59932
4.4.2. Anciennes installations industrielles
Du bourg de Lormont à celui de Cenon, sept châteaux se trouvaient anciennement le
long du coteau.
En 1929, les cimentiers Poliet et Chausson reçoivent l'autorisation préfectorale d'établir
une cimenterie au pied de la colline des Rouquey, sur les trois domaines du château de
l'Hermitage, du château Raoul et du château Bellevue, afin d'y exploiter les calcaires et
argiles du coteau. L'exploitation du site commence en 1932.
Les bâtiments de la cimenterie sont construits contre le quartier de Lissandre et une
immense cheminée est érigée sur le coteau (elle atteindra la cote altimétrique de
100 m NGF).
L'exploitation commence dans la partie sud de la propriété. Une partie de la falaise
d'origine est conservée telle qu'elle à l'ouest au bord de la Garonne afin de préserver le
tunnel ferroviaire de tout risque d'effondrement. Une sorte de vallée perchée à la cote
+20 m se dessine donc, fermée à son extrémité nord par une colline artificielle
constituée des terres inutilisables des cimentiers. Les argiles et les calcaires étant très
mélangés, il faut entamer la colline en de multiples endroits pour trouver chacun des
matériaux nécessaires à la fabrication du ciment, ce qui explique le relief si particulier de
la carrière.
En 1940, l’exploitation des calcaires a déjà constitué le relief dans lequel les
aménagements de la partie haute du projet sont prévus.
Progressivement, la carrière s'étend vers le nord. Le château Raoul, à peu près au centre
de la carrière, est perché sur une poche de sable, ce qui rend l'exploitation plus difficile.
Un tunnel est alors percé vers le nord, contournant cette poche de sable, puis
l'exploitation de la roche se poursuit au nord du château, en dépression fermée.
En 1967, le tunnel devient une tranchée ouverte. Le château Raoul est détruit, le sable
est enlevé et l'exploitation se poursuit.
En 1972, la société Poliet et Chausson est rachetée par les Ciments français. Les
perspectives d'avenir sont limitées car les cimentiers s'approchent peu à peu de la limite
de propriété, et une autre carrière est ouverte afin de relayer la production de celle de
Lormont.
En 1978, la carrière cesse d'être exploitée, mais la cimenterie fonctionne toujours avec
un personnel réduit de 140 à 80 personnes. L'activité de l'usine se limite à la dernière
phase de fabrication du ciment, les matériaux provenant d'une autre exploitation. Un lac
se créé au nord de l’emprise dans la zone d’extraction en fin de vie, il s’agit de l’actuel
lac du parc de l’Ermitage.
La cimenterie réduit progressivement sa production et ferme définitivement en 1988.
Les derniers bâtiments de l'usine sont détruits en 1991.
Le site est acquis par la Mairie de Lormont en 1997.
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