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L’ÉTAT QUANTITATIF DE LA DIFFUSION DE LA DANSE EN FRANCE DE 2011-2015<br />
33<br />
Le rapport de diffusion entre la danse contemporaine et la<br />
danse hip-hop s’est inversé au profit de cette dernière à partir<br />
de 2014 pour les compagnies aidées par la Région sans l’État.<br />
Ce rapport a été plus fluctuant dans le cas des équipes non subventionnées<br />
par l’État et/ou la Région. Les spectacles de danse<br />
hip-hop qu’elles ont produits ont connu une diffusion un peu plus<br />
élevée que les spectacles de danse contemporaine en 2011, 2013,<br />
équivalente en 2012, 2014, moins importante en 2015.<br />
Moyenne des représentations en France par maîtrise<br />
d’œuvre et série, des séries des compagnies pour l’enfance<br />
et la jeunesse non aidées par l’État et/ou la Région selon<br />
l’esthétique dominante des spectacles de 2011 à 2015<br />
III. LES STRUCTURES DE DIFFUSION<br />
Sur l’ensemble de la période 2011-2015, 3 990 diffuseurs ont<br />
diffusé des spectacles de danse dont les droits ont été perçus par<br />
la SACD.<br />
Nombre de diffuseurs de spectacles chorégraphiques<br />
2011-2015 2011 2012 2013 2014 2015<br />
3990 1669 1721 1730 1606 1605<br />
rep./<br />
maît.<br />
2011 2012 2013 2014 2015<br />
rep./<br />
sér.<br />
série/<br />
maît.<br />
rep./<br />
maît.<br />
rep./<br />
sér.<br />
série/<br />
maît.<br />
rep./<br />
maît.<br />
contemporain 20,8 2,9 7,2 25,3 3,1 8,2 24,2 2,9 8,3 18,3 2,9 6,4 27 3 9,1<br />
danses du monde - - - 12 12 1 15 3 5 9 2,3 4 6 6 1<br />
jazz 6 2 3 6,0 1,4 4,3 14,3 2,2 6,7 26,7 2,4 11 13 1,9 6,8<br />
rep./<br />
sér.<br />
série/<br />
maît.<br />
rep./<br />
maît.<br />
rep./<br />
sér.<br />
série/<br />
maît.<br />
rep./<br />
maît.<br />
rep./<br />
sér.<br />
série/<br />
maît.<br />
Les compagnies pour l’enfance et la jeunesse ont diffusé essentiellement<br />
des spectacles de danse contemporaine. Les seules<br />
exceptions concernent une chorégraphe en danses du monde et<br />
des maîtrises d’œuvre en jazz dont le nombre est passé de 2 en 2011<br />
à 4 en 2015 parmi les équipes non aidées par l’État et/ou la Région.<br />
La diffusion des maîtrises d’œuvre non subventionnées par<br />
l’État ou la Région a été dans l’ensemble la plus élevée pour la<br />
danse contemporaine en s’appuyant sur des séries plus nombreuses<br />
que pour les deux autres styles et plus longues que pour le jazz. Le<br />
rapport entre les danses du monde et le jazz s’est inversé à partir<br />
de 2014 au profit de la danse jazz.<br />
En conclusion de cette section, l’absence majoritaire de subventionnement<br />
des compagnies chorégraphiques par l’État et/ou<br />
les Régions concerne proportionnellement plus les équipes pour<br />
l’enfance et la jeunesse. Le nombre de compagnies soutenues par<br />
leur Région sans l’État a progressé au cours de la période. Les directions<br />
masculines des compagnies françaises tous publics sont les<br />
plus dominantes pour les CCN, les ballets d’opéra hors ONP et les<br />
compagnies conventionnées. La supériorité du nombre de représentations<br />
par maîtrise d’œuvre pour les directions masculines se<br />
retrouve le plus pour les CCN et les ballets d’opéra mais pas pour<br />
les compagnies conventionnées qui ont connu un écart au profit<br />
des directions féminines de 2012 à 2014 et resserré en 2011 et 2015.<br />
Le niveau moyen de diffusion est corrélé au type de subventionnement<br />
avec le niveau le plus haut pour le ballet de l’ONP puis les<br />
CCN et le plus bas pour les équipes non soutenues par l’État et/ou<br />
la Région. En dehors des ballets d’opéra majoritairement diffusés<br />
sur leur site, le rayonnement national est également proportionné<br />
au type de subventionnement et augmente le nombre de séries de<br />
représentations. Les ballets d’opéra sont beaucoup plus orientés<br />
vers la danse classique tandis que la place dominante de la danse<br />
contemporaine dans la diffusion, mesurée par le nombre moyen<br />
de représentations par maître d’œuvre est un peu contestée par<br />
la progression de la danse hip-hop. Cette évolution ne concerne<br />
pas les compagnies conventionnées toutefois.<br />
Le nombre de diffuseurs de spectacles chorégraphiques a<br />
baissé de 7 % entre 2013 et 2014 puis s’est stabilisé. Cette baisse<br />
entre 2013 et 2014 est surtout liée à la réduction du nombre de diffuseurs<br />
n’ayant programmé des spectacles de danse qu’une seule<br />
année, passé de 446 en 2013 à 337 en 2014. En 2015, la stabilité<br />
globale du nombre de diffuseurs masque une évolution marquée<br />
par une remontée du nombre de diffuseurs n’ayant programmé<br />
de la danse que sur une seule année (422) et un fléchissement<br />
du nombre des structures engagées sur deux à trois années de<br />
programmation chorégraphique (521 en 2014 et 444 en 2015), à<br />
relativiser pour ces deux faits par l’effet de bord de la période.<br />
L’ampleur des inégalités<br />
Les inégalités entre les diffuseurs se sont un peu accentuées au<br />
cours de la période avec une augmentation du nombre de représentations<br />
au-dessus duquel se situent les 10 % des diffuseurs les plus<br />
importants (13 en 2011 et 15 en 2015). Le 99 ème centile, c’est-à-dire<br />
le niveau au-dessus duquel se situe le 1 % des structures qui ont<br />
le plus diffusé, a été plus fluctuant entre 34 et 44 représentations.<br />
Le nombre moyen annuel de représentations chorégraphiques<br />
diffusées par les structures est passé de 5,1 à 5,5 tandis que la<br />
médiane est restée stable à deux représentations.