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Onda_etudedanse_complet

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INTRODUCTION<br />

07<br />

En complément, un questionnaire en ligne a été adressé aux<br />

compagnies répertoriées par le CN D et aux lieux de spectacles identifiés<br />

par l’<strong>Onda</strong>. Enfin, des études de cas ont été menées auprès de<br />

21 compagnies et de 21 structures de diffusion aux profils contrastés.<br />

Un CCN a été interrogé au prisme de ses activités en tant que compagnie<br />

et en tant que structure de diffusion.<br />

La base de la SACD<br />

La base de données apporte des informations précises sur les<br />

spectacles de danse qui ont fait l’objet d’une perception de droits<br />

d’auteur par la SACD en France. Elle renseigne les titres de spectacles,<br />

leurs auteurs, les dates de représentations, les noms, lieux et villes<br />

des diffuseurs, des producteurs, et, de façon plus partielle, les prix de<br />

cession, les recettes de billetterie et la fréquentation. Elle ne recouvre<br />

pas l’intégralité de la diffusion de la danse ; les représentations des<br />

spectacles des compagnies françaises à l’international n’y figurent<br />

pas tandis que certaines productions étrangères en France n’ont<br />

pas fait l’objet d’une déclaration pour la perception des droits par<br />

la SACD. Il s’agit néanmoins d’une source d’informations inédites<br />

sur la diffusion de la danse en France.<br />

La base de données a fait l’objet d’un traitement complémentaire<br />

collectif à partir de juillet 2017. Philippe Le Moal, Inspection<br />

danse de la DGCA a identifié les maîtres d’œuvre artistique des<br />

spectacles, c’est-à-dire les chorégraphes créateurs de leurs œuvres<br />

et les directeurs de ballets d’opéra ; la famille esthétique dominante<br />

des spectacles en sept catégories principales : baroque, butõ, classique<br />

2 , contemporain, danses du monde, hip-hop, jazz. La famille<br />

esthétique mineure de 23 % des spectacles, qui croisent des langages<br />

artistiques, a été également spécifiée, ainsi que certaines modalités<br />

particulières comme des représentations dans l’espace public ou<br />

la danse verticale. Pour les spectacles de danse contemporaine,<br />

l’hybridation la plus fréquente a concerné la danse et le théâtre.<br />

Sur la période 2011-2015, ce style a concerné 7,7 % des spectacles<br />

diffusés et 10,2 % des représentations. Le croisement de la danse<br />

contemporaine avec le hip-hop a concerné 1,5 % des spectacles,<br />

1,2 % des représentations et avec les performances 1,7 % des spectacles<br />

et 1 % des représentations. Les années de première création<br />

des spectacles ont été également identifiées. Enfin, la base a été<br />

nettoyée de ses scories.<br />

Les spectacles des ballets d’opéra ont été distribués selon leur<br />

catégorie esthétique dominante. En raison de l’importance de sa<br />

diffusion, le ballet de l’Opéra national de Paris (ONP) a été distingué<br />

des autres ballets d’opéra.<br />

La base de données a été complétée par des informations issues<br />

d’autres sources. Les aides de l’État (conventionnement triennal, aide<br />

à la structuration bisannuelle, aide à la production ponctuelle) 3 ont<br />

été renseignées précisément par l’inspection de la création artistique<br />

de la DGCA. Le répertoire des compagnies du Centre national de la<br />

danse (CN D) a permis de compléter la base avec les aides accordées<br />

par les Régions. Une catégorie spécifique a été créée pour le<br />

2. La famille classique inclut ici le répertoire historique du ballet de la fin du XVIII e<br />

siècle jusqu’au répertoire de Maurice Petitpa du début du XX e siècle et son héritage<br />

soviétique et cubain, l’esthétique néoclassique qui correspond aux ruptures introduites<br />

par les Ballets Russes, avec leurs nombreux héritiers jusqu’à Roland Petit,<br />

Maurice Béjart, Jy i Kilián, Mats Ek, et l’esthétique alter-classique, portée par William<br />

Forsythe, basée sur une hybridation entre techniques et vocabulaire classiques et<br />

des protocoles empruntés à la danse contemporaine.<br />

3. Il s’agit des aides allouées par les Directions régionales des affaires culturelles<br />

(DRAC), à l’exception des chorégraphes en sortie de direction de CCN, qui sont<br />

accompagnés par la DGCA pendant leur première convention triennale, ainsi que<br />

de quelques autres compagnies suivies par la DGCA pour des raisons historiques.<br />

soutien financier de la Région sans l’État. En revanche, comme les<br />

déclarations des aides des Communes et des Départements par les<br />

compagnies n’ont pas fait l’objet d’une vérification par le CN D, à<br />

l’inverse de celles qui sont octroyées par les Régions, la catégorie<br />

« autres » comprend les compagnies aidées seulement par les Communes,<br />

les Intercommunalités et/ou les Départements ainsi que<br />

celles qui n’ont reçu aucune subvention publique.<br />

L’équipe de l’<strong>Onda</strong> a identifié les statuts institutionnels des<br />

structures de diffusion, les spectacles pour l’enfance et jeunesse<br />

et les compagnies dédiées à l’enfance et la jeunesse (distinguées des<br />

compagnies tous publics dans l’étude), et le nombre d’artistes-interprètes<br />

impliqués dans les 113 spectacles ayant été diffusés chaque<br />

année pendant la période 2011-2015.<br />

Les données sur la fréquentation des représentations sont<br />

beaucoup trop partielles pour être prises en considération. Les<br />

prix de cession sont à exploiter avec précaution puisque des structures<br />

de diffusion intègrent parfois les frais annexes dans leurs<br />

déclarations, ce qui les rend hétérogènes. La présente étude ne<br />

les a pas traités.<br />

Les questionnaires<br />

Un questionnaire a été distribué en ligne de mars à juillet 2018<br />

aux compagnies répertoriées par le CN D et aux lieux de spectacle<br />

ou festivals, dédiés à la danse ou pluridisciplinaires, qui figurent<br />

dans la base de données de l’<strong>Onda</strong>.<br />

Le questionnaire adressé aux compagnies concernait les activités<br />

des années 2014 à 2016 et était structuré en quatre parties :<br />

• l’état de la diffusion avec l’identification du genre chorégraphique<br />

dominant, le nombre de spectacles et de représentations selon<br />

l’année de création, le type de contrat, le nombre d’interprètes, la<br />

zone de diffusion territoriale, le statut des diffuseurs, l’évolution<br />

observée en explicitant ses causes ;<br />

• les conditions de la diffusion selon les liens avec la production, la<br />

méthodologie de la prospection, les négociations sur les prix de<br />

cession, la couverture médiatique des spectacles, les résidences<br />

obtenues, l’engagement dans les actions de sensibilisation artistique<br />

;<br />

• la vision du devenir de la diffusion chorégraphique et ses causes<br />

apparentes ;<br />

• l’identité de la compagnie (budget, composition sexuée et âge de<br />

la direction, année de création, types de subventions, hiérarchisation<br />

des fonctions).<br />

Le questionnaire adressé aux deux types de lieux de spectacles<br />

était similaire en dehors des questions spécifiques sur l’importance<br />

de la danse dans la programmation des établissements pluridisciplinaires.<br />

Il portait sur les trois saisons 2014/15, 2015/16 et 2016/17<br />

et était divisé en quatre parties :<br />

• les choix de programmation effectués avec le nombre de représentations<br />

par genre chorégraphique, celles destinées à l’enfance<br />

et à la jeunesse, selon la taille de la distribution, le rayonnement<br />

territorial et la direction sexuée des compagnies, l’évolution observée<br />

et ses causes apparentes ;<br />

• les modalités de la programmation chorégraphique avec les critères<br />

de choix, la temporalité, les types de collaboration avec les équipes<br />

artistiques ainsi que les autres lieux du territoire, l’évolution des<br />

prix de cession, de la fréquentation, les moyens perçus comme<br />

pertinents pour développer les publics ;<br />

• la perception du devenir de la programmation chorégraphique<br />

et ses raisons ;<br />

• l’identité de la structure selon son statut, la composition sexuée

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