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60 LA DIFFUSION DE LA DANSE EN FRANCE DE 2011 À 2017 ONDA.FR<br />
Il a été demandé aux 91 compagnies ayant déjà tourné au moins<br />
un spectacle hors de France de se prononcer sur l’importance de<br />
différentes conditions pour développer la diffusion internationale<br />
selon quatre modalités : « pas du tout nécessaire » (note de 0),<br />
« peu nécessaire » (note de 1), « assez nécessaire » (note de 2), « très<br />
nécessaire » (note de 3). Le calcul de la note moyenne permet de<br />
situer l’importance respective de ces conditions.<br />
En conclusion de cette section, les plateformes ouvrent des<br />
opportunités de rencontres avec des programmateurs et programmatrices<br />
pour élargir le cercle de la coproduction et de la diffusion<br />
mais pêchent par le non financement des prestations présentées et<br />
entraînent une adaptation aux différents formats demandés, ce qui<br />
fragilise le temps dédié à la création des œuvres. L’enquête confirme<br />
l’effet de levier important de la présentation du spectacle dans les<br />
Notes d’importance moyenne des conditions pour dévelopvper la diffusion internationale selon les compagnies<br />
à rayonnement international (notes de 0 à 3)<br />
Réseaux transn.<br />
projets<br />
europ.<br />
salons<br />
intern.<br />
format.<br />
hors F<br />
part.<br />
établ.<br />
gd format petit form. baisse prix<br />
2 1,17 1,17 1,67 2,5 1 1,5 1,83<br />
En se centrant sur les avis des compagnies dont le rayonnement<br />
est à dominante internationale, la construction de relations<br />
de partenariat avec des structures étrangères est la condition la<br />
plus nécessaire (note moyenne de 2,5) tandis que l’insertion dans<br />
des réseaux organisationnels transnationaux et la baisse des prix<br />
de cession sont perçues comme des conditions assez nécessaires<br />
(notes de 2 et de 1,83 respectivement).<br />
Par contre, le développement de projets européens, la participation<br />
aux marchés ou salons internationaux sont les conditions jugées<br />
les plus secondaires, tout comme la question du format de spectacle.<br />
Les compagnies au rayonnement international se différencient des<br />
autres par une moindre croyance dans la nécessité de créer des<br />
petits formats pour la diffusion internationale. Le développement<br />
d’actions de formation hors de France, afin de gagner en visibilité par<br />
l’organisation de stages professionnels par exemple, est considéré<br />
comme plus nécessaire (note moyenne de 1,67).<br />
Répartition des compagnies selon la nécessité perçue de<br />
participer aux salons internationaux pour développer la<br />
diffusion internationale et leur niveau de diffusion annuel<br />
moyen en % (2014-17)<br />
Moins de<br />
13 repr.<br />
De 13 à<br />
33 repr.<br />
Plus de<br />
33 repr.<br />
TOTAL<br />
Pas nécessaire 28,6 12 29,4 23,7<br />
Peu nécessaire 33,3 44 38,2 38,8<br />
Assez nécessaire 9,5 28 26,5 22,5<br />
Très nécessaire 28,6 16 5,9 15<br />
TOTAL 100 100 100 100<br />
Les compagnies au plus bas niveau de diffusion (moins de 13<br />
représentations par an) se sont spécifiées par leur croyance plus<br />
répandue dans la grande nécessité d’une présence dans des marchés<br />
ou salons internationaux pour stimuler la circulation internationale<br />
des spectacles, à l’opposé des équipes au plus haut niveau<br />
de diffusion (plus de 33 représentations). Presque la moitié de ces<br />
compagnies à diffusion élevée contre le quart des autres équipes<br />
partagent la conviction de la très grande nécessité de réduire les<br />
prix de cession pour stimuler la diffusion internationale.<br />
festivals renommés et les scènes parisiennes identifiées comme lieux<br />
de programmation de la danse. Une diffusion internationale des<br />
spectacles présuppose la création de relations partenariales avec<br />
des structures étrangères et requiert un engagement de dépenses<br />
supérieur aux recettes pour les compagnies dans un premier temps.<br />
Le rayonnement international permet de consolider la réputation des<br />
compagnies, notamment auprès des collectivités locales attentives<br />
aux retombées positives pour l’attractivité de leur territoire et des<br />
programmateurs.<br />
3. La recherche de résidences<br />
Pour les équipes chorégraphiques sans lieu, les plus nombreuses,<br />
un enjeu crucial pour la faisabilité des projets de création<br />
est l’accès à des résidences dans des établissements culturels pour<br />
bénéficier de leurs espaces et de ressources matérielles, techniques<br />
et logistiques 38 . Ces résidences sont aussi l’occasion pour les compagnies<br />
d’entrer en contact plus durable avec les compétences du<br />
personnel technique et administratif des structures, de construire<br />
des premiers rapports aux publics du territoire lors de la présentation<br />
de leurs travaux de recherche, ce qui leur offre une opportunité de<br />
gagner en maturité artistique et administrative.<br />
Les différentes formes de résidences<br />
Le questionnaire en ligne a interrogé les compagnies sur leur<br />
expérimentation des résidences d’artiste associé·e, des résidences<br />
de création, de recherche ou d’expérimentation et des résidences<br />
de diffusion territoriale, en se référant à la circulaire ministérielle<br />
de 2006 compte-tenu de la période de l’étude.<br />
Le dispositif de résidence territoriale, avec une présence durable,<br />
a été le mode d’accès le plus marginal. Une majorité de compagnies<br />
répondantes ont indiqué avoir bénéficié d’au moins une résidence<br />
de création au cours de la période avec un soutien logistique et<br />
financier pour réaliser une étape d’un projet de création ou la finalisation<br />
d’une œuvre nouvelle.<br />
38. Frédérique Payn et Marie Deniau, « Les pratiques de production et de diffusion de spectacles des compagnies conventionnées », <strong>Onda</strong>, 2014.