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70 LA DIFFUSION DE LA DANSE EN FRANCE DE 2011 À 2017 ONDA.FR<br />

Nombre moyen de contrats de cession sans et avec un apport de coproduction pour les compagnies selon<br />

leur rayonnement territorial (2014 à 2016)<br />

Cession sans coproduction<br />

Cession avec coproduction<br />

Rayonnement 2014 2015 2016 2014 2015 2016<br />

Département. 11,5 12,8 15,1 0,3 2,2 1,8<br />

Régional 8,6 7,3 9,7 0,6 0,3 1,3<br />

Multirégional 24,2 21,1 21,3 3,2 3,3 4,8<br />

National 31,1 30,2 26,4 3,9 7,3 3,9<br />

International 13,8 20,3 20,6 1,8 5 8,8<br />

TOTAL 21,7 21,8 22,4 2,6 4,5 4,3<br />

Le nombre moyen de spectacles préachetés par les structures<br />

répondantes a été le plus élevé pour celles qui ont connu une hausse<br />

du nombre de leurs représentations chorégraphiques au cours de la<br />

période. Cependant l’écart avec les structures en baisse de diffusion<br />

s’est réduit en 2016/2017.<br />

Nombre moyen de spectacles préachetés sans part de<br />

coproduction selon l’évolution du nombre total de représentations<br />

chorégraphiques des structures entre 2014/15 et 2016/17<br />

Évolution 2014/15 2015/16 2016/17<br />

Hausse 2,2 2,5 3<br />

Stable 0,9 1,4 1,4<br />

Contrastée 0,9 0,4 0,6<br />

Baisse 1 0,7 1,8<br />

TOTAL 1,3 1,3 1,8<br />

La situation est la plus contrastée entre les compagnies au rayonnement<br />

à dominante internationale, pour lesquelles ces contrats<br />

sont marginaux, et les équipes au rayonnement à dominante départementale<br />

qui ont le plus représenté des pièces dans les lieux qui ont<br />

préacheté leur cession. Les préachats semblent ainsi être les plus<br />

décisifs pour la diffusion des compagnies départementales tandis<br />

que le rayonnement international élargit les réseaux de diffusion<br />

des spectacles déjà créés.<br />

Nombre moyen de représentations des compagnies<br />

chorégraphiques dans les lieux qui ont préacheté les droits<br />

de cession entre 2014 et 2016<br />

Rayonnement 2014 2015 2016<br />

Département 7,0 7,2 9,8<br />

Régional 1,0 0,6 1,8<br />

Multirégional 2,8 1,1 4,0<br />

National 4,4 5,9 5,2<br />

International 0,2 0 0,7<br />

TOTAL 3 3,5 4,2<br />

Les compagnies au rayonnement à dominante nationale ont<br />

la particularité de cumuler un niveau élevé de contrats de cession<br />

préachetés et de contrats de cession avec une part de coproduction.<br />

En réponse au questionnaire, 43 % des structures du panel ont<br />

déclaré n’effectuer aucun préachat de droit de représentation, 33 %<br />

situent la part des représentations préachetées entre 1 % et moins<br />

de 27 % et 24 % la situent à 27 % ou plus. Les scènes nationales sont<br />

surreprésentées dans les structures qui préachètent des cessions<br />

(42 % situent cette part à 27 % ou plus de leur programmation).<br />

Les tensions dans les négociations contractuelles<br />

Les tensions dans les négociations contractuelles portent d’une<br />

part sur la fixation du prix de cession. La nécessité d’amortir les<br />

frais de montage du spectacle et de financer le fonctionnement de<br />

la compagnie requiert une marge bénéficiaire par rapport au coût<br />

du plateau, c’est-à-dire les coûts variables engagés pour chaque<br />

représentation. Les entretiens auprès des chorégraphes et administrateurs<br />

ou administratrices de compagnies ont indiqué que la<br />

marge idéale se situait plutôt autour de 20 % des dépenses engagées,<br />

voire 30 %, mais devait être revue assez sensiblement à la baisse<br />

dans de nombreux cas.<br />

Dans certains cas, les enjeux pour un gain en visibilité professionnelle<br />

conduisent des équipes chorégraphiques à accepter des<br />

prix de cession inférieurs au coût du plateau prévisionnel, notamment<br />

pour diffuser les spectacles à une échelle internationale ou<br />

dans des festivals. Une négociation interne est alors menée avec les<br />

artistes interprètes et les technicien∙nes sur leur consentement ou<br />

non à réduire les cachets reçus pour ces représentations en contrepartie<br />

de la perspective de dates de tournées plus nombreuses si le<br />

spectacle a été apprécié par de nouvelles directions de structures<br />

à ces occasions.<br />

Les pressions accrues de la part des structures pour réduire le<br />

prix de cession ont été rapportées par plusieurs compagnies interrogées<br />

dans les études de cas.<br />

“ A l’image de la diffusion, les relations sont plus difficiles et donc il<br />

y a plus de bagarre pour baisser les coûts de cession, pour baisser les<br />

conditions ou nous utiliser un maximum pour être dans une logique<br />

de partage et de réduction des coûts. Ça existait avant mais ça s’est<br />

quasiment généralisé. ”<br />

(Administrateur, compagnie avec lieu 18)<br />

“ Il est de plus en plus difficile de marger. On y arrive encore, mais on<br />

a de plus en plus de propositions d’achat au coût plateau sans marge.<br />

Les lieux considèrent qu’ils n’ont pas à subventionner le fonctionnement<br />

des compagnies : qui le finance alors ? Il y a même des malhonnêtes<br />

qui veulent payer les cachets des artistes en direct ; c’est de l’abus<br />

de pouvoir car la plupart des compagnies ne peuvent pas refuser. ”<br />

(Chorégraphe, compagnie 9)<br />

Le pouvoir de négociation différencié des compagnies selon les<br />

projets a été évoqué par d’autres administrateurs ou chorégraphes.<br />

L’acceptation de prix de cession proches du coût plateau pour les<br />

lieux coproducteurs, comme cela est aussi souvent le cas pour les<br />

lieux pré-acheteurs d’un droit de cession, est compensée en cas de<br />

succès du spectacle par une élévation progressive du prix de cession<br />

les années suivantes. Une tactique employée est de proposer par<br />

l’intermédiation de l’administrateur ou l’administratrice un prix de

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