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72 LA DIFFUSION DE LA DANSE EN FRANCE DE 2011 À 2017 ONDA.FR<br />
Les réponses au questionnaire synthétisent ces visions contrastées<br />
sur l’évolution des prix de cession avec les déclarations<br />
majoritaires des compagnies d’une dégradation des négociations<br />
sur les prix de cession avec les établissements culturels, avec une<br />
pression assez fréquente pour baisser ces prix, et celles des structures<br />
qui ont évoqué très majoritairement une stabilisation ou une<br />
hausse des prix de cession.<br />
La dégradation des négociations sur les prix de cession a été le<br />
moins souvent déclarée par les compagnies au rayonnement à dominante<br />
départementale et internationale tandis que cette perception<br />
négative a été la plus partagée par les équipes au rayonnement à<br />
dominante multirégionale ou nationale.<br />
Répartition des compagnies selon la fréquence des<br />
négociations à la baisse des prix de cession par les lieux<br />
en fonction du niveau annuel moyen de diffusion (en %)<br />
Moins de<br />
13 repr.<br />
De 13 à<br />
33 repr.<br />
Plus de<br />
33 repr.<br />
TOTAL<br />
Peu souvent 14,7 20 16,2 17<br />
Assez souvent 64,7 60 81,1 68,9<br />
Toujours 20,6 20 2,7 14,1<br />
TOTAL 100 100 100 100<br />
Dans l’ensemble, 68,9 % des compagnies répondantes ont estimé<br />
que les lieux poussent à baisser les prix de cession assez souvent,<br />
14,1 % toujours et 17 % peu souvent. Les équipes au plus haut niveau<br />
de diffusion (plus de 33 représentations) semblent disposer d’un<br />
pouvoir de négociation contractuelle plus élevé puisqu’elles sont<br />
largement sous-représentées dans les avis « toujours » et surreprésentées<br />
dans les avis « assez souvent ».<br />
Répartition des structures en fonction de l’évolution des prix<br />
moyens de cession en % (2014-2016)<br />
Structure Hausse Stable Baisse TOTAL<br />
Pluridisciplinaire 45,8 51,8 2,4 100<br />
Spécialisée 34,3 57,1 8,6 100<br />
TOTAL 42,2 53,4 4,2 100<br />
La majorité des structures répondantes (53,4%) a estimé<br />
connaître une stabilité des prix de cession en moyenne. Les structures<br />
pluridisciplinaires se sont différenciées par une déclaration<br />
plus fréquente d’une hausse de ces prix (45,8 %) tandis que les structures<br />
dédiées à la danse ont indiqué plus fréquemment une stabilité<br />
(57,1 %) ou une baisse des prix de cession (8,6 %). Les déclarations<br />
concernant une baisse de prix de cession sont très minoritaires.<br />
Cependant, le tiers des CCN répondants a déclaré une diminution<br />
de celui-ci depuis la saison 2014/2015.<br />
Degré de fréquence du rapprochement des prix de cession<br />
du coût plateau lors des négociations des structures avec<br />
les compagnies selon leur type en % (2014-2017)<br />
La question sur le degré de fréquence du rapprochement des prix<br />
de cession au coût du plateau dans les négociations a confirmé ces<br />
divergences de vision : 75 % des structures ont indiqué le pratiquer<br />
de temps en temps (44 %) ou jamais (31 %), tandis que 70 % des<br />
compagnies ont déclaré subir assez souvent cette pratique. Cette<br />
pression est néanmoins plus relâchée pour les équipes répondantes<br />
au plus haut niveau de diffusion (plus de 33 représentations par an).<br />
Les structures dédiées à la danse se sont aussi différenciées<br />
en reconnaissant pratiquer plus fréquemment des négociations<br />
avec les compagnies pour rapprocher les prix de cession du coût<br />
plateau. Ce type de négociation est également plus fréquent aussi<br />
pour les structures qui ont le plus haut niveau de représentations<br />
chorégraphiques (au moins 25 par an) tout en étant accompagné<br />
de contreparties en termes de coproduction.<br />
En conclusion de cette section, les premières séries de représentations<br />
sont tributaires des accords de coproduction dont la<br />
fragmentation oblige les compagnies à élargir le cercle de coproduction.<br />
Cela peut étoffer le premier réseau de diffusion mais la<br />
dégradation des conditions de production oblige les compagnies à<br />
rechercher un amortissement des frais de montage par des marges<br />
bénéficiaires plus élevées.<br />
Ce phénomène est la source de tensions dans les négociations<br />
de prix de cession avec les structures, elles-même souvent exposées<br />
à un resserrement de leur contrainte budgétaire. Les opinions sont<br />
contrastées entre les compagnies qui témoignent volontiers d’une<br />
dégradation de leurs conditions de diffusion et les structures qui<br />
s’estiment soumises à une augmentation des prix de cession, ce<br />
phénomène étant aggravé dans quelques cas par des productions<br />
déléguées ayant un objectif lucratif. Ces visions globales tendent<br />
néanmoins à négliger les inégalités dans le pouvoir de négociation<br />
des compagnies selon leur niveau de réputation et de diffusion des<br />
spectacles.<br />
3. Les aides à la diffusion<br />
Les besoins de formation du personnel impliqué dans les tâches<br />
de diffusion, majoritairement prises en charge par un poste dédié ou<br />
un poste transversal comme celui d’un administrateur, requièrent<br />
la mise en place de dispositifs de transmission de compétences.<br />
Les aides monétaires, destinées à inciter plus de directions de<br />
structures à prendre des risques de programmation de spectacles<br />
chorégraphiques exigeants, seront ensuite abordées avant de poser<br />
la question des aides à apporter aux compagnies pour les soutenir<br />
dans les reprises de rôles lors de tournées discontinues.<br />
Les apports en compétences<br />
La mise en relation des chorégraphes avec des programmateurs<br />
et programmatrices susceptibles d’être intéressées par leurs propositions<br />
est facilitée par le travail d’intermédiation des conseillers et<br />
conseillères artistiques des agences régionales de développement<br />
culturel, de l’<strong>Onda</strong> ou des chargé·es de mission de l’Institut Français,<br />
l’organisation de rencontres interrégionales ou internationales de<br />
directions de structures.<br />
Structure<br />
Jamais<br />
De<br />
temps<br />
en temps<br />
Assez<br />
souvent<br />
Très<br />
souvent<br />
Total<br />
Spécialisée 25 36,1 30,6 8,3 100<br />
Pluridisciplinaire 33,3 47,1 9,2 10,3 100<br />
TOTAL 30,9 43,9 15,4 9,8 100