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Giurisprudenza Internazionale 265<br />
130. Or, s’il est vrai que l’art. 22 du Règlement ne fa<strong>it</strong> pas état de «<br />
circonstances exceptionnelles » à l’instar de l’art. 23 du Règlement,<br />
il a été vu ci-dessus que l’indemn<strong>it</strong>é deva<strong>it</strong> être calculée conformément<br />
au dro<strong>it</strong> national. Le dro<strong>it</strong> national choisi par les parties à t<strong>it</strong>re supplétif<br />
est le dro<strong>it</strong> suisse et celui-ci prévo<strong>it</strong> la possibil<strong>it</strong>é de tenir compte<br />
dans la fixation du dommage de facteurs de réduction reconnus par la<br />
loi, tels la légèreté de la faute (CO 43 I), la faute concom<strong>it</strong>ante du<br />
créancier (CO 44 I), ou d’autres circonstances.<br />
131. Dans l’affaire disciplinaire, les circonstances ayant amené le joueur à<br />
résilier son contrat avaient été qualifiées de circonstances<br />
exceptionnelles justifiant une réduction de la sanction disciplinaire.<br />
Avaient été considérées comme des circonstances exceptionnelles le<br />
fa<strong>it</strong> que le club auxerrois ava<strong>it</strong> fa<strong>it</strong> obstruction à la communication au<br />
joueur des cond<strong>it</strong>ions dans lesquelles il souha<strong>it</strong>a<strong>it</strong> négocier son<br />
transfert. En effet, il ava<strong>it</strong> été jugé que :<br />
« En outre et bien que M. Mexès n’a<strong>it</strong> pas su apporter le degré de<br />
preuve suffisant pour emporter la conviction de la Formation sur<br />
l’existence d’un accord verbal entre les parties sur le départ de M.<br />
Mexès à la fin de la saison 2004, la Formation considère que le refus<br />
persistant de collaboration de l’AJ Auxerre vis-à-vis d’un joueur de<br />
parfa<strong>it</strong>e bonne foi do<strong>it</strong> être pris en compte dans l’appréciation de la<br />
durée de la sanction. » (cf. TAS 2004/A/708/709/713/, p. 19-81).<br />
132. Par conséquent, il convient également de tenir compte de cette faute<br />
concom<strong>it</strong>ante de l’AJ AUXERRE dans la fixation de l’indemn<strong>it</strong>é sur<br />
la base de l’art. 44 al. 1 CO, figurant sous lettre «e» ci-dessous.<br />
Eléments non retenus par la Chambre de Résolution des l<strong>it</strong>iges à<br />
t<strong>it</strong>re de « Spécific<strong>it</strong>és du Sport »<br />
133. L’AJ AUXERRE allègue que le cr<strong>it</strong>ère des « Spécific<strong>it</strong>és du sport »<br />
est une inv<strong>it</strong>ation à prendre en compte tous les éléments liés au marché<br />
des transferts.<br />
134. Celle-ci invoque dans ses écr<strong>it</strong>ures les qual<strong>it</strong>és du joueur, en particulier<br />
sa grande expérience malgré son jeune âge, résultant notamment du<br />
fa<strong>it</strong> qu’il a disputé 133 matches en première division avec son club<br />
formateur.<br />
135. L’AJ AUXERRE indique que pour évaluer la valeur réelle de ce joueur<br />
sur le marché des transferts, il convient de se référer aux opérations<br />
de transfert réalisées durant l’été 2004 avec le même type de joueurs.<br />
Le Club auxerrois se livre à l’analyse de toute une série d’opérations<br />
de transfert pour des joueurs tels que CISSE, SAMUEL ou encore