L'indépendance - La Fondation Lionel-Groulx
L'indépendance - La Fondation Lionel-Groulx
L'indépendance - La Fondation Lionel-Groulx
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
AVANT-PROPOS DE L'ÉDITEUR<br />
1842 que, pour la première fois, la responsabilité ministérielle<br />
s'inscrit comme un fait dans notre vie politique ; notre régime<br />
parlementaire en reçoit, sur le plan intérieur, son achèvement.<br />
Cet événement coïncide avec un autre, d'égale importance<br />
pour nous, la répudiation de la politique antifrançaise<br />
qui fondait le régime de l'Union.<br />
Deux autres chapitres traitent d'événements ultérieurs.<br />
D'abord, la rupture survenue entre <strong>La</strong>fontaine et Papineau,<br />
et qui fut l'occasion d'un grand débat parlementaire singulièrement<br />
éclairant sur le sens du régime de l'Union. Puis la<br />
Confédération et l'extrême réserve avec laquelle les colonies<br />
britanniques de l'Amérique du Nord accueillirent l'idée de<br />
se grouper et de s'unifier.<br />
Jusqu'ici, l'enquête a porté sur l'ensemble du Canada.<br />
C'est en effet le Canada entier qui conquiert pièce à pièce,<br />
au moins en théorie, sa liberté politique. Mais une question<br />
capitale se pose : dans quel esprit le Canada intérieur serat-il<br />
aménagé ? Devons-nous souhaiter l'indépendance de<br />
n'importe quelle sorte de pays ? Le chanoine <strong>Groulx</strong> examine<br />
dans sa dernière partie la structure intérieure du Canada. Il<br />
rappelle le sens de la Confédération — de ce système où l'Etat<br />
provincial, comme l'Etat central, est suprême dans son domaine<br />
propre, où la souveraineté de l'un doit être aussi<br />
indiscutable que la souveraineté de l'autre, et où par conséquent<br />
il n'existe aucune subordination de l'un à l'autre. Vrai<br />
de toutes les provinces, ce principe est plus impérieux encore<br />
pour le Québec, qui jouerait son âme dans l'aventure centraliste.<br />
Le Canadien français ne tentera pas d'être un "Canadien<br />
tout court", parce qu'il risquerait ainsi de devenir un "Canadien<br />
trop court". Très brève étude où l'auteur n'entre pas<br />
dans le détail du réaménagement constitutionnel qui s'impose,<br />
où il ne revient pas sur des "orientations" et sur des<br />
"directives" qu'il a maintes fois appuyées sur "notre maître,<br />
le passé", où amis, disciples et chercheurs les retrouveront.<br />
1 1