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L'indépendance - La Fondation Lionel-Groulx

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L'INDÉPENDANCE DU CANADA<br />

viendrait, cette fois-ci, du côté anglo-canadien. Datée de<br />

New-York (25 avril 1894), cette brochure a pour auteur<br />

un Canadien qui a résidé longtemps aux Etats-Unis. Les<br />

élections de 1891 où les électeurs eurent à choisir entre le<br />

protectionnisme économique et la réciprocité commerciale<br />

avec les Etats-Unis, ont remis en question 1' "annexionnisme".<br />

Douglas étudie l'opportunité de cette issue politique pour<br />

son pays d'origine ; il soulève aussi le problème d'une fédération<br />

impériale. L'important, en cette étude, c'est que l'auteur<br />

ne conçoit la possibilité de l'une ou l'autre solution<br />

que l'indépendance une fois consommée du Canada. Deux<br />

en-têtes de chapitres nous renseignent d'ailleurs sur la pensée<br />

de Douglas : Imperial Federation Possible only as the Consequence<br />

of Independence — Annexation as an Alternative<br />

to Independence. Un passage de la brochure (p. 2) nous en<br />

dit encore davantage. Douglas vient d'exposer comment,<br />

selon lui, le Canada, avec l'aide de l'Angleterre, a pu traverser<br />

la période de son adolescence nationale, et il ajoute :<br />

"Now that this period has passed, it will be as ignominious<br />

to remain dépendent and accept support from the parent state,<br />

as it is on the part of a full-grown man to look to his sire, not<br />

only for counsel, but for assistance."<br />

Au lendemain de 1893, le "lauriérisme" allait venir :<br />

sentimentalisme politique plus qu'idéologie politique ; culte<br />

idolâtrique d'un homme d'ailleurs fort séduisant ; donc domination<br />

raffermie du parti fédéral sur le Québec ; et, chez les<br />

Canadiens français, pratique de la concession unilatérale ou,<br />

qui s'appellerait mieux : humilité politique et nationale<br />

érigée à l'état de système pour la vanité puérile de garder<br />

à Ottawa un chef de la race.<br />

<strong>La</strong> guerre du Transvaal, première brèche à la politique<br />

militaire traditionnelle, offensive audacieuse de l'impérialisme,<br />

secoua quelque peu la léthargie canadienne. Une<br />

renaissance du nationalisme s'ensuivit : renaissance assez<br />

timide dans le Canada anglais où le mouvement trouvait<br />

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