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L'indépendance - La Fondation Lionel-Groulx

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L'IDÉE D'INDÉPENDANCE<br />

sa retentissante élection de Clare et l'émancipation des catholiques,<br />

qu'O'Connell commence sa campagne pour le "Rappel<br />

de l'Union". Ces mouvements d'Outre-Manche pouvaientils<br />

ne pas fortifier, au Canada, le mouvement démocratique<br />

des "3 glorieuses" ? Dans une lettre à Arthur Roebuck, qui<br />

est du 16 janvier 1835, Papineau lui parlera des "doctrines<br />

radicales" anglaises, "soufflées de Middlesex et de Bath, à<br />

Québec et à Toronto". A ces deux capitales, Papineau aurait<br />

pu ajouter Halifax et Fredericton. Le courant a été irrésistible<br />

dans les provinces canadiennes, alors en pleine ebullition politique.<br />

1831, c'est l'année où William Lyon Mackenzie atteint,<br />

dans le Haut-Canada, à l'apogée de sa popularité. Il<br />

soulève sa province, fait voter une requête au roi et au parlement<br />

impérial où il revendique la responsabilité ministérielle<br />

comme en Angleterre, le vote de tous les revenus par l'Assemblée<br />

législative, la réforme électorale, etc. Les provinces<br />

maritimes s'ébranlent. Joseph Howe, simple journaliste, fait<br />

élire, à Halifax, une chambre favorable aux réformes populaires.<br />

A sa session de 1831, le parlement du Nouveau-Brunswick<br />

réclame, lui aussi, l'attribution de tous les subsides de la<br />

province, quelle qu'en soit la provenance.<br />

Pendant vingt ans l'idée d'indépendance ne cessera plus<br />

de travailler les esprits. L'on comprend pourquoi néanmoins<br />

l'effervescence ne sera nulle part plus vive que dans le Bas-<br />

Canada. Vers la fin de février 1838, paraissait une "Déclaration"<br />

qui fit dans le temps quelque bruit. Elle était signée :<br />

"Robert Nelson, président". Nelson établissait ce qu'il appelait<br />

la violation continuelle, par la Grande-Bretagne, du<br />

"contrat fait avec le peuple du Bas-Canada" en 1791. Cette<br />

violation lui paraissait justifier en droit une rupture du contrat.<br />

Et Nelson concluait :<br />

"Déclarons solennellement :<br />

1 °. Que ce jour et à l'avenir, le peuple du Bas-Canada<br />

est libre de toute allégeance à la Grande-Bretagne,<br />

et que le lien politique entre ce pouvoir et le Bas-<br />

Canada, est maintenant rompu ;<br />

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