27.06.2013 Views

AUTEURS LATINS - latin, grec, juxta - Free

AUTEURS LATINS - latin, grec, juxta - Free

AUTEURS LATINS - latin, grec, juxta - Free

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

20 catilina.<br />

mortalium habentur, invidia ex opulentia orta est. Igitur<br />

reges populique finitumi bello tentare ; pauci ex amicis<br />

auxilio esse : nam ceteri metu percussi a periculis aberant.<br />

At Romani, domi militiæque intenti, festinare, parare,<br />

alius alium hortari, hostibus obviam ire, libertatem,<br />

patriam parentesque armis tegere ; post, ubi pericula virtute<br />

propulerant, sociis atque amicis auxilia portabant¹,<br />

magisque dandis quam accipiundis beneficiis amicitias<br />

parabant. Imperium legitimum, nomen imperii regium<br />

habebant ; delei, quibus corpus annis infirmum, ingenium<br />

sapientia validum erat, reipublicæ consultabant :<br />

hi vel ætate, vel curæ similitudine, Patres appellabantur.<br />

Post, ubi regium imperium, quod initio conservandæ libertatis<br />

atque augendæ reipublicæ fuerat, in superbiam<br />

dominationemque² convertit, immutato more, annua imperia<br />

binosque imperatores³ sibi fecere : eo modo minume<br />

posse putabant per licentiam insolescere animum humanum.<br />

l’envie naquit de l’opulence. Les rois et les peuples voisins essayèrent contre<br />

eux leurs armes : un petit nombre de peuplades amies leur vinrent en aide ;<br />

les autres, frappées d’épouvante, se tenaient loin du danger. Cependant les<br />

Romains, aifs en paix comme en guerre, de s’agiter, de se préparer, de<br />

s’exhorter les uns les autres, de courir au devant des ennemis, de couvrir de<br />

leurs armes leur liberté, leur patrie, leurs parents ; puis, dès que par leur valeur<br />

ils avaient repoussé le péril, ils portaient des secours à leurs alliés et à<br />

leurs amis, et se ménageaient des amitiés nouvelles en se montrant plus empressés<br />

à rendre des services qu’à en recevoir. Ils avaient un gouvernement<br />

fondé sur des lois, un chef revêtu du titre de roi. Des hommes d’élite, dont le<br />

corps était affaibli par les ans, mais dont l’erit était fortifié par l’expérience,<br />

veillaient aux intérêts généraux : ces hommes, à raison soit de leur âge, soit<br />

de leurs soins tout paternels, recevaient le nom de Pères. Plus tard, lorsque<br />

l’autorité royale, instituée pour la conservation de la liberté et le développement<br />

de la proérité publique, eut dégénéré en orgueil et en deotisme, la<br />

forme du gouvernement changea : le pouvoir devint annuel, et l’on se donna<br />

deux chefs à la fois. On eérait ainsi, en limitant l’autorité, rendre impossibles<br />

au cœur humain de trop insolents écarts.<br />

invidia<br />

orta est ex opulentia.<br />

Igitur reges<br />

populique finitumi<br />

tentare bello,<br />

pauci ex amicis<br />

esse auxilio :<br />

nam ceteri percussi metu<br />

aberant [longe] a periculis.<br />

At Romani,<br />

intenti domi militiæque,<br />

festinare, parare,<br />

hortari alius alium,<br />

ire obviam hostibus,<br />

tegere armis libertatem,<br />

patriam parentesque ;<br />

post, ubi virtute<br />

propulerant pericula,<br />

portabant auxilia<br />

sociis atque amicis,<br />

parabantque amicitias<br />

magis dandis beneficiis<br />

quam accipiundis.<br />

Habebant<br />

imperium legitimum,<br />

nomen imperii regium ;<br />

delei, quibus corpus<br />

erat infirmum annis,<br />

ingenium<br />

validum sapientia,<br />

consultabant reipublicæ :<br />

hi vel ætate,<br />

vel similitudine curæ,<br />

appellabantur Patres.<br />

Post, ubi imperium regium,<br />

quod initio fuerat<br />

conservandæ libertatis<br />

atque augendæ reipublicæ,<br />

convertit in superbiam<br />

dominationemque,<br />

more immutato,<br />

sibi fecere imperia annua<br />

imperatoresque binos :<br />

eo modo putabant<br />

animum humanum<br />

posse minume per licentiam<br />

insolescere.<br />

catilina. 21<br />

l’envie<br />

naquit de l’opulence.<br />

Donc les rois<br />

et les peuples limitrophes<br />

de les essayer par la guerre,<br />

peu de leurs amis<br />

d’être à secours à eux :<br />

car les autres frappés d’effroi [gers.<br />

étaient-absents (se tenaient) loin des dan-<br />

D’autre part les Romains,<br />

aifs à l’intérieur et en guerre,<br />

de s’empresser, de se préparer,<br />

de s’exhorter l’un l’autre,<br />

d’aller au devant des ennemis,<br />

de protéger par les armes leur liberté,<br />

leur patrie et leurs parents ;<br />

puis, dès que par leur courage<br />

ils avaient repoussé les périls,<br />

ils portaient secours<br />

à leurs alliés et à leurs amis,<br />

et acquéraient des amitiés nouvelles<br />

plus en conférant des bienfaits<br />

qu’en en recevant des autres.<br />

Ils avaient à leur tête<br />

un pouvoir réglé-par-la-loi,<br />

et pour nom de ce pouvoir un nom royal ;<br />

des hommes choisis, à qui le corps<br />

était affaibli par les ans,<br />

mais l’erit<br />

fort par la sagesse,<br />

avisaient aux intérêts-publics :<br />

ceux-ci soit par l’âge,<br />

soit par l’analogie de leur administration,<br />

étaient appelés Pères.<br />

Ensuite, dès que le pouvoir royal,<br />

qui à l’origine avait été le moyen<br />

de conserver la liberté<br />

et de développer la proérité-publique,<br />

tourna en orgueil<br />

et en deotisme,<br />

la coutume ayant été changée,<br />

ils se firent(créèrent) des pouvoirs annuels<br />

et des gouvernants deux-par-deux :<br />

par ce moyen ils pensaient<br />

l’erit humain<br />

ne pouvoir nullement par abus-d’autorité<br />

sortir-des-bornes-ordinaires.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!