AUTEURS LATINS - latin, grec, juxta - Free
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182 notes.<br />
signifient vraiment, au fait, et que, suivant l’intonation de celui qui les<br />
prononce, ils répondent aussi bien à en effet qu’à mais.<br />
— 7. Aliquo. Vieux datif. Les anciens disaient de même nullo, solo,<br />
pour nulli, soli.<br />
— 8. Facinoris, de facere, est pris ici au sens étymologique (aion),<br />
qui a fini par devenir rare. On l’a employé, plus tard surtout, en<br />
mauvaise part (crime), comme tant d’autres (periculum, valetudo….)<br />
— 9. Artis bonæ. Ars (d’où exercere, iners) ne signifie que exercice,<br />
en bien ou en mal ; et comme bonus se dit aussi bien de la conscience<br />
que de l’intelligence (voy. n. 2), on conçoit que ars bona désigne tantôt<br />
une vertu, tantôt un talent ; l’ensemble des idées doit diriger le choix.<br />
— 10. Reipublicæ. En un mot ou en deux, reublica, traduit pour<br />
abréger et en vertu de l’usage par République, ne signifie pourtant<br />
jamais que chose publique, avec toutes les nuances de sens dont est<br />
susceptible le mot chose (état, intérêt public, affaires publiques, etc.).<br />
Il se dit aussi bien des monarchies (voyez deux exemples à la fin du<br />
chap. vi) que des États républicains, et ne désigne même en aucun<br />
cas cette forme éciale de gouvernement que nous avons nommée<br />
République.<br />
Page 12 : 1. Tametsi… sequatur. C’est, une supposition, et non un<br />
fait affirmé : il y aurait l’indicatif sequitur, tametsi ne gouvernant pas<br />
le subjonif.<br />
— 2. Exæquanda exclut aussi bien l’exagération que l’atténuation :<br />
il représente la plus parfaite égalité entre le fait et l’expression.<br />
— 3. Malivolentia. Autre orthographe de malevolentia.<br />
— 4. Advorsa. Autre orthographe de adversa. De même : divorsa,<br />
voltus, volgus, volnus, etc.<br />
— 5. Avaritia (de avere, désirer) est fort inexaement traduit par<br />
avarice : l’avarice (sordes) ne convoite que pour amasser ; la cupidité,<br />
l’avidité (avaritia) n’exclut pas le gaillage des sommes convoitées, et<br />
est même presque toujours unie à la prodigalité. La même observation<br />
s’appliquerait à l’adjeif avarus.<br />
— 6. Tenebatur. Séduit par l’ambition, Salluste était nécessairement<br />
retenu dans la société dépravée des ambitieux, des intrigants (inter<br />
tanta vitia).<br />
notes. 183<br />
Page 14 : 1 Ac me, quum… vexabat. Exclu du sénat pour ses débordements,<br />
Salluste cherche ici a donner le change sur les motifs de<br />
cette flétrissure.<br />
— 2. Secordia. Orthographe plus étymologique de socordia. Nous<br />
trouvons dans ce mot le même se pour sine (secordia, sine-corde, le<br />
sans-cœur, l’apathie) qui entre dans la composition de tant d’autres :<br />
securus pour sine-cura ; secessio ou seditio pour sine (aliis)-cessio ou<br />
sine-itio : sudus pour sine-udo, etc.<br />
— 3. Servilibus officiis. Depuis l’envahissement du luxe, la culture<br />
des terres était abandonnée aux esclaves. Il en était sans doute de<br />
même de la chasse, ou du moins Salluste réputait cet exercice indigne<br />
d’hommes libres ; car servilibus ne peut signifier que serviles, et c’est<br />
subtiliser beaucoup trop que de le faire synonyme de ad corpus pertinentibus,<br />
sous prétexte qu’il a dit corporis servitio magis utimur.<br />
Page 16 : 1. Nobili genere natus. Était réputé noble ou connu (nobilis,<br />
syncope pour novibilis) tout patricien d’abord, et ensuite tout<br />
plébéien dont les ancêtres avaient occupé quelque magistrature curule<br />
: la noblesse conférait le droit de placer dans son atrium et de<br />
faire porter processionnellement aux funérailles les images de ses ancêtres.<br />
Catilina appartenait à la famille Sergia, famille patricienne qui<br />
avait la prétention de descendre du Troyen Sergeste :<br />
Sergestusque, domus tenet a quo Sergia nomen.<br />
(Virg. Æn. V, 121.)<br />
— 2. Adolescentia… juventutem. Le premier désigne proprement<br />
l’âge où l’on grandit encore, l’adolescence, la première jeunesse. Juventus<br />
(ou, comme dit Florus, juventa et quasi robusta maturitas) désigne<br />
l’âge mûr dans toute sa force, l’âge des guerriers (souvent appelés<br />
juvenes).<br />
— 3. Bella intestina, cædes, rapinæ. Catilina avait pris parti pour<br />
Sylla contre Marius ; entre autres meurtres, il avait égorgé de sa propre<br />
main son beau-frère Q. Cécilius, mutilé et tué d’une manière atroce le<br />
préteur M. Marius Gaditanus ; enfin, nommé propréteur en Afrique<br />
en l’an 68 avant J.-C., il y commit des exaions si odieuses qu’il<br />
en rapporta, suivant une certaine opinion, le sobriquet de Catilina<br />
(pillard).<br />
— 4. Simulator ac dissimulator. On simule, on feint les vertus qu’on