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L'exigence d'égalité - Rencontres Internationales de Genève

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L’exigence d’égalité<br />

société <strong>de</strong> nouveau très différenciée puisque un homme et une femme<br />

n’entretiennent pas avec leur environnement les mêmes types <strong>de</strong> relations.<br />

Nous entretenons <strong>de</strong>s relations différentes et on pourrait dire que les femmes<br />

entretiennent moins <strong>de</strong> relations avec leur environnement que les hommes. Or,<br />

si j’ai bien compris p.137 Mme Nanchen, elle souhaiterait que les uns et les<br />

autres puissent entretenir le maximum <strong>de</strong> relations avec leur environnement. Ce<br />

sont trois types <strong>de</strong> correctifs. Je crois que sur les plans économique et juridique<br />

ce sont <strong>de</strong>s choses qui sont relativement faciles à réaliser ; le correctif sur le<br />

plan culturel suppose d’avoir à disposition plus <strong>de</strong> temps, et même beaucoup <strong>de</strong><br />

temps, parce qu’il est difficile <strong>de</strong> corriger culturellement quelque chose.<br />

M. PIERRE GILLIAND : Précé<strong>de</strong>mment, j’ai distingué les actions prises en aval<br />

du système tel qu’il est, et celles qui interviennent en amont. La redistribution<br />

financière est en aval. Ses effets sont correcteurs. Avec un peu d’imagination et<br />

<strong>de</strong> volonté, on peut établir une redistribution financière plus juste et plus<br />

économique. Par exemple, pour la sécurité vieillesse, le système tel qu’il est bâti<br />

dans notre pays cumule les inégalités <strong>de</strong> départ.<br />

M. ANDRÉ GAVILLET : Excusez-moi <strong>de</strong> vous interrompre, sur ce point-là,<br />

parce qu’il me semblait que l’ANS était un cas <strong>de</strong> bonne redistribution :<br />

prélèvement <strong>de</strong>s cotisations sans plafonnement, quel que soit le salaire, et<br />

rentes sur un éventail <strong>de</strong> 1 à 2. Je crois que c’est une <strong>de</strong>s mesures les plus<br />

sociales que je puisse connaître, sans gaspillage administratif. Je suis un peu<br />

surpris <strong>de</strong> ce que vous dites.<br />

M. PIERRE GILLIAND : C’est que vous isolez l’ANS. Or l’ANS n’est qu’un <strong>de</strong>s<br />

trois piliers <strong>de</strong> la sécurité vieillesse. Certains n’ont qu’une rente AVS proche <strong>de</strong><br />

la limite inférieure. D’autres cumulent une rente maximale <strong>de</strong> l’ANS — qui<br />

pourtant n’est qu’une faible part <strong>de</strong> leur revenu — ainsi qu’une rente<br />

professionnelle élevée, tirent un bon ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> leurs placements, ont amorti<br />

leur immeuble et n’ont plus à s’acquitter d’un loyer. Ils ont, <strong>de</strong> plus, une<br />

espérance <strong>de</strong> vie généralement plus longue.<br />

Autre exemple : en matière <strong>de</strong> santé, les subventions contribuent à<br />

l’accroissement d’inégalités, dans le sens <strong>de</strong> déséquilibres. En prenant en charge<br />

les déficits hospitaliers, les cantons confortent un secteur déjà surdimensionné.<br />

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