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L'exigence d'égalité - Rencontres Internationales de Genève

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L’exigence d’égalité<br />

M. ALEXANDRE BRUGGMANN : A ce propos, je pense subitement à la phrase<br />

d’un journaliste polonais, Kapuscinski, publiée, je crois, en octobre <strong>de</strong>rnier, juste<br />

après la signature <strong>de</strong>s accords <strong>de</strong> p.315 Gdansk. Partant <strong>de</strong>s indications données<br />

par <strong>de</strong>s ouvrières d’usine au niveau vraiment le plus élémentaire, il écrit :<br />

« Certes, nous avons connu dans notre histoire la supériorité <strong>de</strong>s nobles mais<br />

jamais nous n’avons connu cette goujaterie, ce mépris du fort pour le faible,<br />

cette brutalité... »<br />

Il me semble qu’il y a là quelque chose <strong>de</strong> très intéressant dans la mesure<br />

où il s’agit à la fois d’un refus total du mépris et <strong>de</strong> la reconnaissance qu’il existe<br />

peut-être <strong>de</strong>s formes d’inégalité qui ne connaissent pas le mépris.<br />

M. JEAN RICHARD : J’aimerais revenir à la démonstration qu’a faite le<br />

professeur Jacquard lundi <strong>de</strong>rnier lorsqu’il montrait concrètement que tout<br />

homme naît ambivalent, qu’il est sous l’influence du milieu, <strong>de</strong> la société, et que<br />

l’autorégulation lui permet <strong>de</strong> se renouveler, ce qui est l’expression même <strong>de</strong> la<br />

liberté. Car, à la réflexion, il me semble que cette autorégulation est synonyme<br />

<strong>de</strong> ce que Jésus a appelé, il y a environ <strong>de</strong>ux mille ans, une secon<strong>de</strong> naissance.<br />

Cette secon<strong>de</strong> naissance se fait en esprit, alors que la première se fait en<br />

matière. Etant tous fils <strong>de</strong> Dieu, nous appartenons au mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’esprit. En<br />

appartenant à ce mon<strong>de</strong>, nous constatons qu’il y a <strong>de</strong>s problèmes qui ne sont<br />

pas résolus. L’explosion démographique, par exemple, problème extrêmement<br />

grave que nous n’avons pas jugulé, mais aussi les maladies, le problème <strong>de</strong> la<br />

pensée, car nous ne savons pas penser, ou encore, le fait <strong>de</strong> vivre dans un<br />

mon<strong>de</strong> où règne la violence. Or tout ceci nous montre que cette <strong>de</strong>uxième<br />

naissance nous apporte une solution valable et permanente.<br />

M. GILBERT SCHWOB : Tout au long <strong>de</strong> cette semaine, nous avons pu<br />

concevoir que la vie était, en soi, un paradoxe, le moindre <strong>de</strong>s paradoxes<br />

n’étant pas <strong>de</strong> vivre cette société paradoxale tout en la refusant.<br />

En tant qu’économiste, je me pose ainsi la question suivante : comment<br />

concevoir une hiérarchie socio-économique différente <strong>de</strong> celle que Taylor nous<br />

propose avec son organisation scientifique du travail ? Et, autre question, la<br />

cybernétique nous permettra-t-elle un jour, selon vous, <strong>de</strong> faire fi <strong>de</strong>s modèles<br />

socio-économiques existants et <strong>de</strong> mieux appréhen<strong>de</strong>r la réalité ?<br />

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