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De la fission aux nouvelles filières - Cenbg - IN2P3

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Pour les réacteurs de puissance qui souvent sont en fonctionnement un an ou plus, il peut y avoir une<br />

grande différence de réactivité entre <strong>la</strong> réactivité d'un cœur neuf au début de l'exploitation et <strong>la</strong><br />

réactivité une année ou plus après avoir été en fonctionnement. C'est en pratique infaisable et<br />

physiquement non attractif de compenser cette différence de réactivité par des barres de rég<strong>la</strong>ges. C'est<br />

pourquoi on utilise une régu<strong>la</strong>tion de <strong>la</strong> réactivité compensatoire sur base d'un absorbeur de neutron<br />

consommable ou sur base de <strong>la</strong> variation de <strong>la</strong> teneur d'acide borique (utilisé dans des réacteurs<br />

modérés à l'eau).<br />

La régu<strong>la</strong>tion de <strong>la</strong> réactivité compensatoire sur base d'un neutrophage consommable repose sur un<br />

matériau avec une absorption neutronique élevée qui peut être incorporé dans le modérateur, le<br />

combustible, l'assemb<strong>la</strong>ge (gainage) ou des p<strong>la</strong>ques ou barre<strong>aux</strong>. Lors de l'absorption d'un neutron, un<br />

noyau avec une grande section efficace pour l'absorption neutronique est changé en un noyau avec une<br />

petite section efficace pour l'absorption neutronique, alors on parle d'un poison neutronique<br />

consommable. Par un choix précis de <strong>la</strong> concentration en poison au début de l'exploitation on peut<br />

compenser <strong>la</strong> variation de réactivité due à <strong>la</strong> <strong>fission</strong> de l'uranium, en grande partie par <strong>la</strong><br />

consommation du poison. <strong>De</strong>s exemples de poison sont le bore et le gadolinium.<br />

Par opposition <strong>aux</strong> poisons solides, l'emploi de l'acide borique a l'avantage que l'effet de réactivité<br />

pendant le fonctionnement peut être influencé par une modification de <strong>la</strong> concentration en acide<br />

borique. L'avantage est une distribution d'absorption plus homogène et ainsi une distribution de<br />

puissance plus homogène que dans le cas avec seulement des barres de rég<strong>la</strong>ges. Le cœur peut rester,<br />

en grande partie, libre de barres de contrôle. Par une modification de <strong>la</strong> concentration en acide<br />

borique, les changements de réactivité à long terme, entre autre causés par <strong>la</strong> <strong>fission</strong> de l'uranium,<br />

seront compensés.<br />

Aussi pendant le changement de combustible, <strong>la</strong> sous-criticité peut être diminuée de manière<br />

additionnelle par une augmentation de <strong>la</strong> concentration en acide borique. L'effet de l'acide borique est<br />

dépendant de <strong>la</strong> situation de fonctionnement et s'élève à environ 10 pcm par ppm. Les concentrations<br />

en acide borique varient entre 0-2000 ppm.<br />

4.4 L'arrêt du réacteur<br />

Mis à part le démarrage et le rég<strong>la</strong>ge du réacteur en fonctionnement, le réacteur doit pouvoir être<br />

arrêté. Pour arrêter le réacteur et donc faire diminuer <strong>la</strong> puissance, il faut interrompre rapidement <strong>la</strong><br />

réaction en chaîne par l'introduction d'une grande réactivité négative. Ce<strong>la</strong> se produit généralement par<br />

l'introduction des barres de contrôle ou par un arrêt d'urgence par l'introduction des barres de sécurité.<br />

Pour certains réacteurs expériment<strong>aux</strong>, il existe d'autres manières de stopper le réacteur.<br />

La solution des équations cinétiques pour l'introduction d'une grande réactivité négative peut être<br />

décrite par :<br />

t<br />

t<br />

1 − 1<br />

0 80<br />

10<br />

−<br />

184<br />

n(<br />

t)<br />

= n e = n0<br />

(94)<br />

1+<br />

( −ρ<br />

) 1+<br />

( −ρ<br />

)<br />

$<br />

Cette équation est va<strong>la</strong>ble à partir de quelques secondes après l'apport de réactivité quand <strong>la</strong><br />

popu<strong>la</strong>tion de neutrons prompts a disparu et seulement le groupe de précurseurs avec de long temps de<br />

décroissance reste. L'équation (47) montre que <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion neutronique est réduite directement à 1/<br />

(1+ (-ρ $ )) de sa valeur originale. On voit donc que <strong>la</strong> réactivité exprimée en dol<strong>la</strong>rs décrit directement<br />

<strong>la</strong> diminution prompte de puissance. Le reste de <strong>la</strong> puissance diminue lentement avec une constante de<br />

temps caractéristique de 80 s. Ce<strong>la</strong> à pour conséquence que <strong>la</strong> puissance diminue seulement d'une<br />

décade toutes les 184 secondes. Il est c<strong>la</strong>ir qu'après l'arrêt du réacteur, une grande quantité d'énergie<br />

est présente, celle-ci est stockée dans le système, dans le groupe de précurseurs à longue demi-vie. La<br />

quantité d'énergie, appelée énergie résiduelle, doit être évacuée de manière efficace.<br />

$<br />

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